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Appel à la grève dans l’associatif contre la loi immigration

ASSO Solidaire répond par la grève à l’appel des dizaines de collectifs de sans-papiers en France, de la Marche des Solidarités et de plus de 200 organisations contre le projet de loi Darmanin.

Le syndicat ASSO Solidaire appelle toustes les travailleurs et travailleuses du secteur associatif à se mettre en grève et à rejoindre les mobilisations partout en France contre la loi immigration en cette journée internationale des personnes migrantes. En effet, nous n’acceptons pas le discours xénophobe du pouvoir et l’amalgame honteux qui est fait depuis des mois entre immigration et violence par le gouvernement et le pouvoir médiatico-politique.
Cette nouvelle attaque contre les personnes d’origine étrangère, qu’elles aient ou non des papiers, est une attaque contre toutes les personnes qui passent la porte de nos associations pour y accéder à leurs droits, pour y apprendre une langue ou bien tout simplement pour y travailler, de manière bénévole ou salariée.

Travailleurs et travailleuses de l’associatif, soyons solidaires de cette lutte qui est aussi la nôtre, mettons-nous en grève et descendons massivement dans la rue le lundi 18 décembre pour dire non à cette loi abjecte ! 
 
Ce pas encore plus fort vers une précarisation à outrance des personnes exilées et de leurs familles, qu’elles soient arrivées nouvellement en France ou installées depuis des années, est déjà une honte pour un pays qui se dit être une terre d’accueil et d’asile.

C’est grâce à des milliers de personnes étrangères en situation régulière salariées des associations et à un grand nombre d’entre elles qui y travaillent bénévolement que celles-ci peuvent fonctionner, en dépit de tout le reste en particulier quand les services publics ne sont plus à la hauteur pour assurer leur mission comme ce fut le cas pendant la pandémie du Covid 19. Avec cette loi immigration, nos collègues de travail d’origine étrangère, déjà précarisé.es et souvent victimes de racisme, ne sauraient plus protégé.es contre une éventuelle potentielle expulsion pour des motifs aussi flous que le non-respect des valeurs de la République ou la menace à l’ordre public qui pourra être instrumentalisée par les préfecture.

À cause du discours mensonger et xénophobe à l’encontre des démarches de regroupement familial, il deviendra quasiment impossible de faire venir sa famille en France. Et en parallèle, les annonces concernant l’augmentation du délai pour obtenir l’accès aux allocations pour les personnes en situation régulières remet au goût du jour la préférence nationale chère à l’extrême-droite alors que ces aides sont justement primordiales pour les salarié.es de l’associatif qui ne peuvent pas joindre les deux bouts en raison des bas salaires et des contrats précaires de notre secteur.

Enfin, toutes ces nouvelles dispositions vont dégrader d’autant plus les conditions de travail des salarié.es des associations qui accompagnent toutes ces personnes avec des moyens déjà insuffisants dans tous les domaines.

  • le pouvoir supplémentaire aux préfets et à l’administration va rajouter de l’arbitraire dans leurs décisions et donc compliquer encore plus le travail des salarié.es de l’accès aux droits des étrangèr.es ;
  • par les attaques à l’encontre de l’accès au soins des personnes étrangère, notamment via la suppression de l’Aide Médicale d’État, les salarié.es associatifves de la prévention médicale, pour la contraception et contre les maladies sexuelles ou les violences conjugales ne pourront plus assurer décemment leurs suivis et maintenir un parcours de soin suffisant pour toutes ces personnes ;
  • les salarié.es des associations de cours de Français Langue Étrangère dénoncent depuis des années les manques de moyens pour assurer une formation linguistique de qualité et sans condition administrative. L’augmentation des critères de français pour accéder à la nationalité ou aux titres de séjour ne fera qu’augmenter encore plus les listes d’attente ;
  • dans l’accompagnement scolaire, dans les centres sociaux ou encore dans les associations de la petite enfance et de l’animation, en plus de devoir gérer la précarité grandissante des enfants et de leur famille, les salarié.es devront faire avec l’angoisse de toutes ces personnes qui risqueront d’être expulsées pour un oui ou pour un non de l’administration et des préfectures sans pouvoir assurer les suivis scolaires et les projets au long cours mis en place et avec la charge mentale et émotionnelle que toute cette politique crée d’ores et déjà dans de nombreuses situations…

Nous le répétons, avec les collectifs de Sans-Papiers : ce sont les politiques racistes et anti-migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.

Nous le répétons comme l’ensemble des syndicats : ce sont les inégalités qui créent du dumping social. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec les associations du droit au logement : ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes et tous les professionnel.les de la santé : c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes les associations : ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toustes les chercheurs et chercheuses : c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration.

Nous ne laisserons pas passer la loi Darmanin.

Nous allons multiplier actions et rassemblements. Et le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant.es nous appelons les salarié.es de l’associatif à se mettre en grève et à manifester massivement dans toutes les villes du pays pour empêcher cette loi.

Contre une société raciste, contre la répression des personnes étrangères, contre les centres de rétention.

Pour la régularisation des Sans-Papiers, pour une société de la liberté, de l’égalité des droits, de la justice sociale et de la solidarité.

#PersonneNEstIllegal #SolidaritéAntiraciste #ContreLaLoiDarmanin

À l’occasion de la Journée internationale des migrant.es et contre la loi immigration : 
 Appel à mobilisation générale ! Appel à la grève dans l’associatif !

Manifestations, rassemblements et actions dans toute la France le 18 décembre 2023.

Lundi 18 décembre

Albi l Rassemblement à 18h, place du Vigan.

Alençon l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Angers l Rassemblement à 18h, place Molière.

Bordeaux l Table ronde de 18h30 à 21h, salle du Hâ32 à Bordeaux.

Brest l Rassemblement à 18h, place de la Liberté.

Chambéry l Rassemblement à 18h, place Caffe.

Dunkerque l Rassemblement à 18h, devant le Palais de justice.

Evreux l Rassemblement à 18h30, devant la préfecture boulevard Georges Chauvin.

Grenoble l Rassemblement à 17h30, place Félix Poulat.

La-Roche-sur-Yon l Rassemblement à 17h, place Napoléon.

Lannion l Rassemblement à 18h, quai de l’aiguillon.

Laval l Rassemblement à 18h, devant la mairie.

Le Havre l Rassemblement à 18h, départ Zac Coty devant le Printemps.

Le Mans l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Limoges l Rassemblement à 18h30, devant la préfecture.

Lisieux l Rassemblement à 12h30, place Mittérand.

Lons-le-Saulnier l Rassemblement à 18h, place de la Liberté.

Lorient l Rassemblement à 18h, place Aristide Briand

Lyon l Manifestation à 18h30, place Bellecour.

Marseille l Rassemblement à 18h, porte d’Aix.

Mont-de-Marsan l Rassemblement à 18h30, maison écocitoyenne des Landes.

Montélimar l Rassemblement à 18h, devant le théâtre.

Morlaix, 18h, place des otages

Mulhouse l Rassemblement à 18h, porte Jeune côté rue du Sauvage à Mulhouse.

Nantes l Rassemblement à 18h, au miroir d’eau.

Nîmes l Rassemblement à 18h, Maison Carrée.

Orléans l Rassemblement à 18h, place d’Arc.

Paimpol l Rassemblement à 18h, arbre de la Liberté.

Paris l Rassemblement à 17h, Opéra.

Périgueux l Rassemblement à 18h, place André Maurois.

Poitiers l Rassemblement à 18h, place Lepetit à Poitiers, puis conférence-débat avec Olivier Clochard à la M3Q.

Quimper l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Rennes l Rassemblement à 17h30, place de la République.

Romans-sur-Isère l Rassemblement à 18h, place Ernest Gailly.

Roche sur Yon l Rassemblement à 17h, place Napoléon.

Saint Etienne l Rassemblement à 17h30, place Jean Jaurès, Saint-Martin en Coailleux.

Saint Gaudens l Marche aux flambeaux à 18h, place Pégot.

Saint-Malo l Rassemblement à 18h00 sur le parvis de la gare SNCF.

Sète l Rassemblement à 17h, place de la mairie.

Toulouse l Rassemblement à 18h, Jean-Jaurès et métro Bagatelle.

Mardi 19 décembre

Metz l Manifestation aux flambeaux à 18h30, au départ de la Colonne Merten.

Communiqué CGT – Solidaires branche ECLAT – FR – PLPMA : Suspension de notre participation aux instances de fusion de branches suite au mépris des syndicats représentatifs majoritaires par le syndicat patronal Hexopée concernant « l’avenant temps partiel »

Par ce communiqué, nous souhaitons informer les organisations représentatives des branches Familles Rurales (FR) et Pêche de loisirs et de protection du milieu aquatique (PLPMA), ainsi que les salarié.es de la branche ECLAT, de l’actualité des travaux paritaires dans la branche Éclat (préfusion). Nous souhaitons vous faire part de notre énorme déception quant au manque de loyauté, de sincérité, et d’honnêteté de la part du patronat de l’animation, Hexopée. Ces manquements nuisent très fortement à la qualité des échanges entre les organisations représentatives des salarié·es majoritaires, à savoir la CGT et l’union Syndicale Solidaires, et le patronat au sein de la branche Éclat non fusionnée, et n’augurent rien de bon pour la nouvelle branche post fusion.

Dans le cadre des travaux relatifs au temps partiel, au sein de la branche non fusionnée, cela fait deux ans que nous discutons et que des enquêtes sont menées autour de la précarité et des conditions de travail. En effet, la dérogation au code du travail concernant le temps partiel permise par la convention collective Éclat (Avenant n° 163 du 20 décembre 2017 relatif aux temps partiels) est délétère pour les salarié·es. Les organisations syndicales CGT et Solidaires, majoritaires au sein de la Branche Eclat et de la nouvelle branche, ont donc témoigné d’une attention extrêmement forte aux questions de précarité et de dégradation des conditions d’emploi dans la branche, et, en conséquence, de leur opposition à cette dérogation.

Pendant de longs mois de négociation, la CGT et Solidaires ont exprimé très clairement leur attachement à la lutte contre les temps partiels subis et leur opposition aux mesures n’allant pas dans le sens d’une revalorisation des conditions d’emploi pour ces salarié.es. Ces mesures dérogatoires précarisent encore les salarié.es en temps partiels subis, qui sont bien celles et ceux qui sont exposé.es à la plus grande vulnérabilité sociale par des conditions d’emploi et de salaires très dégradées, et plus particulièrement les femmes, majoritaires dans la Branche et nombreuses à subir le temps partiel.

Pourtant, malgré de nombreuses propositions de la CGT et de Solidaires pour lutter contre les temps partiels subis, Hexopée n’a pas voulu entendre cette nécessité. Alors que la CGT et Solidaires ont clairement signifié leur recours à leur droit d’opposition en tant que représentants majoritaires, Hexopée a tout de même choisi de déposer les avenants 201 et 202 dans la branche Éclat et à demander leur extension sans en avoir transmis de façon formelle la notification aux organisations syndicales. Dérogatoires au code du travail, ces avenants permettent, par exemple, des temps partiels de 10 heures par semaine pour les salarié·es des petites structures, ce qui maintient les salarié·es du secteur dans une précarité subie avec des conditions d’emploi et de rémunération dégradées.

Les manœuvres récentes de l’organisation patronale Hexopée, soutenues par l’UNSA et la CFDT, afin de demander le rejet de notre droit d’opposition, relèvent d’un mépris extrêmement profond des salarié.es de la branche et de leurs représentant.es majoritaires. En effet, face à notre expression de ce droit d’opposition, les signataires de ce texte, Hexopée, soutenu par la CFDT et l’UNSA, pourtant minoritaires, tentent de passer en force en demandant l’extension d’un accord qui n’a même pas été notifié dans des formes sérieuses. L’organisation patronale Hexopée invoque aujourd’hui un prétendu manquement au formalisme, dans son intérêt, alors qu’elle accorde régulièrement la signature après les dates limites pour la signature aux OS quand cela l’arrange, envoie couramment hors délais les documents soumis à négociation et ne notifie pas avec avis de réception les textes signés dans la branche.

Elle souhaiterait donc passer en force, au préjudice des salarié.es de la branche. Ce prétexte du manque de formalisme est intolérable à plusieurs titres. Il l’est d’abord au vu de leur propre attitude dans la négociation et de leur appréciation à géométrie variable de cette question. Il l’est ensuite du fait que notre position n’a jamais été teintée d’une quelconque ambiguïté. La base du respect des autres organisations est de ne pas feindre de ne pas comprendre l’opposition des organisations syndicales majoritaires quand elles expriment des positions extrêmement claires, et de ne pas clore les débats en passant en force. A titre d’exemple, il était prévu une CPPNI Eclat le 14 novembre, mais Hexopée, soutenu par la CFDT et l’UNSA, a décidé que les échanges sur les salaires et le temps partiels étant terminés, il était possible de clôturer la CPPNI Eclat et, cela, sans même prévenir Solidaires et la CGT en amont afin de recueillir leur accord.

Les manœuvres d’Hexopée démontrent une mauvaise foi criante dans la bonne tenue de nos négociations et un manque de respect absolu pour nos organisations et les salarié·es qu’elles représentent. Cela dégrade très fortement les conditions de confiance, de loyauté, de sincérité et de bonne foi indispensables à un dialogue et à des négociations de qualité dans une branche qui en a grandement besoin, au regard de la crise qu’elle traverse en terme de recrutement et de précarité. Il nous semble donc indispensable d’en informer les autres OS des branches FR et PLPMA afin que celles-ci soient au courant de la façon dont les instances paritaires risquent de se dérouler à l’issue de la fusion. Nous tenons aussi à alerter particulièrement les membres des organisations syndicales de Familles Rurales et de la branche Pêche de Loisirs et Protection du Milieu Aquatique de la précarité et de la dégradation des conditions de travail dont les salarié-es ne manqueront pas d’être victimes.

La CGT et Solidaires demandent donc :

  • la notification formelle des avenants 201 et 202 afin que puisse enfin être dûment exercé leur droit d’opposition ;
  • la réouverture d’urgence d’un cycle de négociation sur le temps partiel ;
  • que la Commission Paritaire de Fusion des branches se déroule désormais systématiquement en présence de la Direction Générale du Travail ;
  • que les textes soumis à discussion soient envoyés dans des délais raisonnables aux organisations syndicales de salarié·es (minimum 10 jours à l’avance)
  • que l’ensemble des modifications réalisées dans les textes par le syndicat patronal Hexopée soient systématiquement notifiées et expliquées. En effet, la réponse « ce ne sont que des adaptations techniques sans enjeux » n’est plus entendable pour nous, tant Hexopée a fait la preuve d’une insincérité profonde dans la prise en compte des positions des organisations syndicales majoritaires de la branche.

Les conditions d’un échange de qualité dans la branche n’étant pour l’instant pas réunies pour avancer sur des sujets aussi importants que le processus de fusion, nous suspendons notre participation aux commissions de travail de fusion en attendant que nos attentes légitimes soient entendues et suivies d’effet.

Pour lutter contre la précarité dans l’animation, pour une reconnaissance et une revalorisation d’un secteur et de ses métiers si précieux, nous ne lâcherons rien !!!!