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Soutien aux salariées de l’AARS

Le syndicat ASSO-Solidaires est scandalisé par les menaces exercées par l’association Accueil et Réinsertion Sociale (ARS) basée a Nancy (54) envers deux salariées au motif que celles-ci portent le voile.

Ces deux femmes dont le travail est reconnu depuis plusieurs années risquent d’être licenciées au vu d’un nouvel article du règlement intérieur indiquant que « tout usager doit pouvoir s’adresser à un travailleur social ou à tout autre employé du service ou de l’établissement qui lui garantit, par son impartialité, une égalité de traitement et l’exclusion de toute forme de pression prosélyte ». Ces dispositions ont été rendues possibles par la loi El Khomri de 2016 et la loi séparatisme de 2021 censées engager les associations à « respecter les valeurs républicaines » mais qui sont depuis utilisées quasi-exclusivement pour cibler les musulman·es.

L’association ARS a mis en place ce nouveau règlement intérieur en août malgré un avis défavorable de la part des élu·es CSE. Suite aux entretiens menés par l’employeur, il leur est proposé d’enlever leur voile, une rupture conventionnelle ou un licenciement. Au-delà du caractère illégal de la procédure de rupture de contrat, ces licenciements s’inscrivent dans un contexte de dévoiement du principe de laïcité et surtout dans la mise en place de lois racistes qui visent principalement les personnes musulmanes. 

Nous dénonçons avec ferveur les propos indignes du nouveau ministre de l’intérieur qui par son discours circonscrit le rôle des associations à être des « opérateurs de l’État » et présente le fait de porter le voile comme du « séparatisme ». Cette ingérence et le soutien d’élu·es locaux sur cette procédure est une illustration de l’intensification du harcèlement islamophobe institutionnel porté par de plus en plus de responsables politiques et constitue une atteinte grave à la liberté de culte.

ASSO-Solidaires soutient les deux salariées concernées et leurs collègues dans leur combat et se joint à l’appel du syndicat SUD ARS à se rassembler lors du prochain conseil d’administration de l’AARS mercredi 2 octobre à 16H30, 35 Boulevard d’Austrasie à Nancy. 

Nous nous tiendrons toujours du côté des victimes de racisme et d’islamophobie


Le 1er octobre, en grève et en manifestation pour nos droits !

ASSO-Solidaires s’est pleinement inscrit dans la campagne unitaire et dynamique, appelant à voter Nouveau Front Populaire, qui a permis de faire barrage à l’extrême-droite.

Mais niant les résultats des élections législatives, Emmanuel Macron persiste à appliquer à tout prix sa politique au service du patronat et des plus riches en nommant comme Premier ministre Michel Barnier, Les
Républicains, et aggravant ainsi la précarité et les inégalités, le tout en renforçant encore plus l’extrême-droite.

Après avoir imposé la réforme des retraites contre l’avis d’une large partie de la population et sans majorité à l’Assemblée, Emmanuel Macron persiste et ne comprend que le rapport de force. Pour imposer le changement, nous devons le construire !

Pour imposer le changement et vivre mieux, ASSO-Solidaires
appelle à se mobiliser massivement par la grève et les
manifestations le 1er octobre pour mettre en place nos
mesures d’urgence :

  • L’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation
    des salaires et du SMIC à 2000 € nets
  • la défense, l’accès et le développement des services
    publics de qualité partout sur le territoires
  • l’abrogation du contrat d’engagement républicain et du
    SNU
  • l’abrogation de la loi immigration

A partir du 1 er octobre, on se met toutes et tous en grève et dans la rue. Il est temps de reconquérir nos droits piétinés par Macron et les capitalistes. Après le mouvement social de 2023, il est temps de terminer le travail !

ASSO-Solidaires Section locale Ile-de-France: APPEL A LA GREVE DU 22 JUILLET AU 8 SEPTEMBRE 2024

Paris, le 17 juillet

Le syndicat ASSO-Solidaires Île-de-France appelle à la grève pendant la période des jeux Olympiques et Paralympiques dans le secteur associatif, en attendant une mobilisation plus large et offensive à la rentrée face au contexte de montée de l’extrême-droite suite à des années de politiques libérales, antisociales et racistes. Alors que le gouvernement a multiplié les attaques contre les associations, les travailleur-ses du secteur associatif sont mises à contribution pour assurer de multiples activités à moindre coût pour cette fête dite « populaire » qui n’en a que le nom !

Étonnamment les prescripteurs demandent cette année que les accueils d’été (centre de loisirs, permanences d’accès aux droits, accueil de jour, etc.) soient ouverts en août. Alors que les autres années les collectivités territoriales ne se souciaient aucunement de savoir si ces services étaient proposés en période estivale, il est demandé une « continuité de service » cette année sans toujours avoir des moyens alloués en plus ! Sans personnel en plus recruté (faute de moyens), les employeurs jouent avec les plannings de congés des salarié·e·s pour assurer leurs missions.

En plus de cela 45 000 travailleur·se·s gratuit-e·s seront amené·e·s à réaliser les tâches ingrates pour que les sponsors se fassent des milliers d’euros sur leur dos.

L’argent public dédié aux JOP (environ 3 milliards d’euros) est totalement indécent dans un contexte où le gouvernement décide de réaliser plus de 10 milliards d’euros d’économies en 2024, dont une partie touche fortement le secteur associatif (jeunesse, écologie, culture, solidarité, etc) déjà fragilisé par un manque de moyens généralisé, des besoins sociaux grandissants, des contrats précaires et donc des conditions de travail souvent mises à mal. Le budget des collectivités territoriales (départements, villes) rien que pour le passage de la flamme est absolument choquant (180 000€ pour un département) quand la plupart n’arrêtent pas de parler de baisses de moyens et que certaines ont même décidé d’année blanche en 2024 pour certaines associations, notamment sportives et culturelles.

Ces politiques d’affaiblissement du secteur associatif, en même temps que celui des services publics, contribuent indéniablement à la montée de l’extrême droite.

En Seine St Denis, des crédits sont alloués pour que les jeunes puissent partir en vacances loin des épreuves. A Paris, il est demandé de ne pas organiser des sorties « hors les murs » dans les centres de loisirs pour des questions de sécurité. De plus, alors que Macron avait garanti qu’il n’y aurait plus une personne à la rue en France, à Paris et en Ile de France les opérations d’évacuation des personnes vivant dans des squats et à la rue sans proposition de solutions d’hébergement se multiplient (voir les travaux du collectif Le Revers de la Médaille).

Cette « fête populaire » va en plus accueillir la délégation et les sportifs d’un État Israélien coupable d’un génocide en cours sur la population Palestinienne.

Par ailleurs, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques promet une aggravation des atteintes aux libertés publiques pendant la période, qui perdura au-delà des JOP. Nous apprenons par exemple que des périmètres de sécurité seront mis en place dans les lieux de compétition qui restreindra notre liberté de circulation. Sans compter les outils de répression mis en place pour bâillonner toute forme de contestation (surveillance de masse, périmètres de sécurité, projet de restriction du droit de grève pour les cheminots, etc.). Pendant cette période, la vie en Ile-de-France ressemblerait presque à un épisode de Black Mirror.

Alors que certains sont « forcés à télétravailler » car ils n’auront pas accès leur lieu de travail, on demande aux autres de privilégier la marche et le vélo pour que les touristes qui payent 4 euros le ticket de métro puissent ne pas être dérangés dans leurs déplacements.

Pour ces raisons, notre organisation syndicale appelle les salarié·e·s des associations à se mettre en grève sur la période des Jeux Olympiques et Paralympiques du 22 juillet 2024 au 8 septembre 2024 et se réserve donc la possibilité de mobilisations et d’actions ou de s’associer aux initiatives qui se déclencheront, durant ces prochains mois, dans la capitale comme en province ou en outre-mer.

Nos revendications :

  • Un renforcement du budget de l’État et des pouvoirs publics par le haut plutôt qu’en réalisant des économies sur la solidarité, la jeunesse, la culture, l’écologie, etc.
  • Un financement des associations à la hauteur des besoins sociaux auxquels elles répondent, avec une juste rémunération des professionnels de ces structures. Par exemple un milliard d’euros pour les associations comme demandé par le Collectif des Associations Citoyennes (et qui correspond à un peu moins que le budget annuel de la généralisation du SNU).
  • Limiter l’exploitation du bénévolat comme source de travail gratuit pour réaliser les missions d’intérêt général de l’État.
  • La fin du financement par appels d’offres ou appels à projets, mais par du soutien financier au fonctionnement et un allégement de la charge administrative
  • Exiger notre dû : l’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé et le SMIC à 2000 euros nets
  • Abrogation de la réforme des retraites et retour à une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.
  • Abrogation de la loi séparatisme et du Contrat d’Engagement Républicain
  • Abrogation du Service National Universel
  • Abrogation du volontariat en service civique
  • Arrêt de la criminalisation des militant·e·s du mouvement social (syndicalistes, écologistes, propalestinien·ne·s, quartiers populaires, etc.)
  • La défense, l’accès et le développement des services publics de qualité partout sur le territoire, gages d’égalité, de cohésion sociale, d’accès aux droits. Ces services publics, dont les associations sont parties intégrantes, sont indispensables pour lutter contre la montée de l’extrême-droite et la bifurcation écologique.