ASSO en action

Informer des manifs à venir, des mouvements au sein d’associations (grèves, mouvements de protestation, soutien aux salariés)
Ne pas oublier de reporter la date des manifs dans le calendrier !

Appel à la grève jusqu’au 31 janvier et à rejoindre le mouvement du 12 décembre

De nombreux syndicats de la fonction publique appellent à une journée de mobilisation le 12 décembre notamment pour lutter contre la baisse des financements des collectivités territoriales et du budget du service public. Ces baisses de budget impacteront directement les financements publics octroyés aux associations dont de nombreux·ses salarié·es et usager·es dépendent.

ASSO-Solidaires appelle les salarié·es d’associations à rejoindre et à prendre part à la journée interprofessionnelle d’actions, de rassemblements, de manifestations et de grève sur l’ensemble du territoire le 12 décembre. La situation actuelle est déjà compliquée dans le secteur associatif et nous ne sommes pas épargné·es par les plans sociaux ni les licenciements économiques.

ASSO-Solidaires revendique des subventions pérennes et de fonctionnement pour les associations afin que nous puissions assurer nos missions dans des conditions adéquats. Nous rappelons que le Conseil économique, social et environnemental alertait déjà en mai 2024 sur ces difficultés chroniques dans un avis dédié à cette question : « Renforcer le financement des associations, une urgence démocratique ». Il était notamment rappelé que la part des subventions a baissé de 41 % dans le budget des associations (entre 2005 et 2020) au profit de logiques marchandes.

Pour nos emplois et pour obtenir des moyens à la hauteur de la situation, ASSO-Solidaires prolonge donc son appel à la grève émis le 5 décembre 2024 jusqu’au 31 janvier 2025 et encourage les salarié·es de l’associatif à construire une mobilisation dans la durée.

Nous appelons l’ensemble des travailleur·euses associatifs à se mobiliser dans ce contexte inédit par des actions collectives telles que des tournées d’associations, des assemblées générales de salarié·es du milieu associatif, des cortèges de salarié·es d’associations, etc.

Aux coupes claires dans les subventions, répondons par la solidarité et la grève!

Sans même connaître son issue, les discussions nationales concernant le budget 2025 de l’État ont des répercussions concrètes dès aujourd’hui. Sous couvert de bonne gestion et de rigueur budgétaire, différentes institutions s’apprêtent à couper de manière disproportionnée dans les subventions aux associations.

Exemple particulièrement marquant, la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais a annoncé préparer des économies de 100 millions d’euros en se désengageant de la culture, de la vie associative, des solidarités et de la santé. La liste est déjà longue de dizaines de structures et événements concernés. Derrière les enjeux budgétaires, les justifications apportées sont largement idéologiques puisque cette décision serait motivée par le fantasme que la culture serait un « monopole d’associations très politisées, qui vivent d’argent public ».

Cette décision se traduirait par une baisse générale de 73 % des subventions attribuées au monde culturel soit des diminutions de 50 à 100 % dès 2025 selon les cas ce qui conduirait à la perte d’emplois de 140 000 salarié·es en Pays de la Loire. Et cette saignée n’est pas réservée au seul secteur culturel puisque ces baisses concerneraient le secteur associatif à travers : les radios associatives, l’égalité femmes/hommes et la lutte contre les discriminations de genre et les violences sexistes et sexuelles, la santé, les syndicats agricoles, le sport, etc.

Ces menaces économiques reflètent la vision réductrice qu’ont les tenants d’un capitalisme néolibéral du rôle social et économique joué par les associations. Ces annonces sont également une marque de mépris à l’encontre des travailleur·euses de ces structures qui assurent des missions essentielles. Attaquer ce secteur continuera à prolonger le précariat dans les associations, déjà particulièrement confrontées à des bas salaires, du temps partiel subi et des contrats précaires.

Par ailleurs, cette position de la présidente de région Pays de la Loire ne doit pas faire oublier les situations similaires qui ne manqueront pas d’arriver dans l’ensemble du territoire. Les restrictions budgétaires font déjà souffrir les associations et leurs financeurs. Notre syndicat condamne donc sans appel ces choix politiques et économiques consistant à faire passer les associations comme simple variable d’ajustement.

Pour ces raisons, notre organisation syndicale appelle les salarié·es des associations à se mettre en grève du 5 au 20 décembre 2024. Nous nous réservons également la possibilité de mobilisations et d’actions ou de s’associer aux initiatives qui se déclencheront durant ces prochains mois, dans la capitale comme en province ou en outre-mer. Il s’agit à la fois de lutter contre les décisions prises par la région Pays de la Loire et de construire un mouvement social d’ampleur face aux futures annonces d’autres institutions.

Et parce nous ne pourrons renverser cette tendance que collectivement, ASSO-Solidaires appelle :

  • à diffuser ce tract largement sur nos lieux de travail et discuter dans nos structures des effets de ces annonces budgétaires.
  • à s’organiser collectivement pour construire des actions et participer aux mobilisations qui auront lieu en Pays de la Loire et ailleurs pour dénoncer ces coupes budgétaires.
  • à rejoindre les assemblées générales sectorielles et interprofessionnelles et à participer aux grèves et manifestations, notamment en rejoignant les mobilisation des 5, 19 et 20 décembre
  • à nous transmettre toute information concernant de futurs arrêts de financements ayant des conséquences sur des suppressions de poste.

Le 25 novembre 2024: Journée internationale de lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles, au travail et ailleurs!

Une réalité douloureuse : les violences sexistes et sexuelles (VSS), partout, marquent le quotidien de nombreuses personnes perçues comme femmes (cis, trans et non binaires concernées), y compris au travail. Les affaires récentes comme celle de l’abbé Pierre et de Gérard Depardieu font écho à des décennies de silence et d’omerta, d’organisations mises en place pour les protéger.

Nous exigeons un engagement concret pour la protection et l’écoute des victimes. Nous exigeons la fin de la tolérance pour les agresseur·es et leur complice ; un traitement judiciaire et médiatique réel qu’il s’agisse d’auteurs français ou étrangers, pauvres ou non. Nous refusons la récupération raciste et classiste. L’affaire des violeurs de Mazan, nous montrent bien que le problème est ailleurs.

Il faut que cesse les accusations contre les victimes et le soutien aux agresseurs notamment ceux « bien nés », ceux que l’on apprécie, que l’on admire. Les agresseurs ne sont pas des étrangers monstrueux, ils sont tout le monde, regardons les choses en face. Nous exigeons l’abrogation du délit de diffamation afin de pouvoir parler et dénoncer librement, sans risque judiciaire.

Violences sexistes et sexuelles au travail : une réalité inacceptable

Sur le lieu de travail, les violences sexistes et sexuelles sont multiples : harcèlement sexuel, sexisme hostile ou ordinaire, agressions … Elles dégradent notre santé physique et mentale, entravent notre liberté de travailler et participent à nous maintenir dans des dynamiques de domination et de peur. Le soutien structurel des employeurs, des équipes, des familles, des états et de la justice aux auteur·es nous confinent au silence et à la souffrance. Nous n’en voulons plus !

Nous réclamons des engagements forts des employeurs et des responsables publics

Nous voulons des mesures concrètes : des canaux de signalement sûrs et accessibles, des formations pour tou·tes et des sanctions réelles et rapide pour les auteurs de violences. Il est temps que les promesses de protection deviennent des actions !

L’État et les institutions doivent jouer leur rôle : imposer des obligations strictes aux entreprises et en assurer le contrôle, garantir un accompagnement digne pour les victimes, donner les moyens que les procédures judiciaires ne durent pas des années. L’inaction et, pire, la complaisance envers les auteurs de violences, leur laisse champ libre.

Le 25 novembre, contre toutes les violences sexistes et sexuelles, mobilisons nous !

Tant qu’une seule femme sera victime de violences, nous resterons mobilisé·es.
Tant que le monde du travail continuera d’abriter des agresseurs, notre lutte continuera.

ASSO-Solidaires se doit de dénoncer ces actes de violences, et de revendiquer l’application des mesures suivantes :

Sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail :
➢ Le déclenchement automatique d’une enquête, même quand l’auteur n’est pas un collègue de travail, mais un prestataire, un usager, un bénévole. L’assurance que les salarié·es sont protégé·es, y compris dans le cas où c’est un prestataire qui cause la violence sexiste ou sexuelle
➢ La reconnaissance comme accident de travail de toutes ces situations de violences sexistes et sexuelles
➢ La prise en charge par l’employeur de tous les frais médicaux, notamment ceux de psychologue
➢ L’obligation de diffusion des informations sur les droits et démarches en cas d’agissements sexistes et de violences sexuelles
➢ La mise en place de réelles politiques de prévention des VSS au travail par les employeurs
➢ La mise en place de communications et informations régulières des employeurs sur les questions de discrimination
 ➢ L’intégration des violences sexistes et sexuelles au travail dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ainsi que dans le programme annuel de prévention
➢ La mise en place de formations pour l’ensemble des salarié·es sur le consentement, le harcèlement sexuel, les comportements sexistes, les agressions sexuelles, le viol et toute action dégradante contre les personnes perçues comme femmes. Dispensées par des formateur·ices compétent·es, extérieur·es à la structure employeuse et donnant un droit de regard des syndicats quant au contenu de ces formations

Parce que les violences conjugales ont des conséquences sur le travail, ASSO-Solidaires revendique pour les personnes victimes de ces violences :
➢ Un droit de 20 jours de congés, sous la forme de journées d’absence rémunérées sans préavis ni justificatif, destinés à faciliter les démarches nécessaires pour échapper à leur foyer (déménagement, recherche d’école pour les enfants, etc), à pouvoir ester en justice (plainte, audience, etc), se reconstruire (soins médicaux, etc.).
➢ Le droit d’effectuer sur leur temps de travail des recherches de logement ou des démarches de soutien psychologique. L’employeur doit par tous les moyens faciliter et soutenir ces démarches : attribution d’un logement (1% logement, bailleurs sociaux), aides financières, aménagements du travail (changement d’horaire, mobilité géographique…) …
➢ La prise en charge de tous les frais médicaux, notamment des frais de psychologue
➢ L’interdiction de sanctions et licenciement des personnes victimes de violence
➢ Reconnaissance des violences intrafamiliales pendant le télétravail en accident de travail.