Expressions locales : A vous les sections !

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Non-respect du droit du travail, protection de managers maltraitant·es, violences sexistes et sexuelles, non-respect du «dialogue social», inégalités salariales, silence du Bureau… MAIS QUE SE PASSE-T-IL AU CENTRE CONFÉDÉRAL DE LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT ?

Depuis deux ans déjà, notre syndicat a dénoncé de nombreuses atteintes au droit, de la maltraitance, la mise en danger de salarié·es, ainsi que de nombreux manquements de la DRH et de la Direction. L’inspection du travail a d’ailleurs envoyé plusieurs courriers à la Direction.

Voici une liste non-exhaustive de faits ayant été remontés au Bureau, directement par notre syndicat ou via notre représentante de section syndicale (RSS) :

NON-RESPECT DU DROIT DU TRAVAIL

• Iimposition d’horaires de travail à des salarié·es au forfait jour ;
• Non tenue d’entretiens professionnels obligatoires ;
• Non versement de la prime de reconstitution de carrière pour certain·es salarié·es ;
• Non-respect des dispositions légales et conventionnelles concernant les astreintes malgré de multiples demandes, et réponses apportées en contradiction avec le droit ;
• Refus de fournir des adresses mail professionnelles individuelles à des salarié·es des CISP malgré plusieurs demandes. Cette situation crée une inégalité d’accès aux informations RH et une impossibilité de se connecter à certains espaces nécessitant une adresse professionnelle.

MANQUEMENT À L’OBLIGATION DE SANTÉ/SÉCURITÉ DE L’EMPLOYEUR

  • Inaction de la la DRH et la Direction à l’égard de managers maltraitant·es malgré des témoignages et alertes de salarié·es ;

C’est ce manquement qui a entraîné un droit d’alerte pour danger grave et imminent concernant une directrice du centre confédéral, avec saisie de l’Inspection du travail et de la Médecine du travail. La Direction a d’ailleurs négocié en catimini le départ de cette personne maltraitante avant la fin de l’enquête…

  • Mise en danger des salarié·es des services techniques du CISP Kellermann, à qui il était demandé d’intervenir et d’effectuer des travaux électriques alors qu’ils ne possédaient pas les certificats nécessaires et à qui les formations avaient été refusées ;
  • Absence de document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) mis à jour ;
  • Gestion délétère du cas de l’ancien DRH de la Ligue, alors que plusieurs personnes ont dénoncé des faits de harcèlement moral et/
    ou sexuel ;
  • Non-respect du droit à la déconnexion dans certaines directions.

ABSENCE DE « DIALOGUE SOCIAL »

  • Délit d’entrave au bon fonctionnement du CSE : la Direction n’envoyant pas les documents dans les temps et refusant de répondre à des questions ;
  • Absence des panneaux d’affichages obligatoires, de panneaux CSE et de panneaux syndicaux sur l’ensemble des sites ;
  • Absence de base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) conforme ;
  • Absence de local CSE et syndical ;
  • Non-application d’accords d’entreprise ;
  • Non-respect des mandats CSE concernant les informations consultations obligatoires ;
  • Réponses mensongères apportées par la Direction, y compris lorsque l’Inspection du travail est en copie.

Si certains points ont été réglés grâce à la saisie de l’Inspection du travail, de nombreux problèmes perdurent.

Face à tout cela, nous aurions pensé que le Bureau s’alarmerait et réagirait, ce qui ne fut pas le cas.

Voici des extraits de cette réponse :

« Je souhaite également vous dire ma sidération devant les accusations que nous jugeons infondées et diffamatoires de “délit d’entrave”. » Nous tenons à rappeler que l’Inspection du travail a également relevé par écrit des infractions et des faits pouvant relever de délit d’entrave.

« Vous faites également référence à l’audit RPS, mené, à l’initiative de la Direction, au sein de notre association. Vous le qualifiez de “catastrophique” ; il s’agit là d’une appréciation qualitative que nous ne partageons pas, même si nous prenons en compte de nombreux points d’amélioration possibles de nos pratiques managériales. »

« Il convient également de rappeler que les éventuelles situations de “souffrance au travail”, lorsqu’elles sont signalées à la Direction, sont
instruites par des commissions paritaires et indépendantes, sans intervention de la Direction. Chaque fois que cela s’est avéré nécessaire, la Direction a pris les mesures conservatoires destinées à assurer la protection des salarié·es concerné·es. Là encore nous remplissons scrupuleusement notre obligation d’employeur. »

La Présidente nous a indiqué que par volonté d’une « transparence totale » notre courrier et sa réponse feraient l’objet d’un point à l’ordre du jour du Bureau de septembre. Nous n’avons malheureusement jamais eu de retour de sa part.

Grâce à nos interpellations et à l’intervention de l’Inspection du travail, des mesures ont été prises concernant certains points. Néanmoins, nous dénonçons le fait que certaines problématiques n’ont toujours pas été réglées.

Nous tenons à souligner que la stratégie du déni du Bureau, qui a décidé de protéger la Direction quel qu’en soit le prix, ainsi que la maltraitance en place au centre confédéral ayant entraîné des souffrances et de nombreux départs de salarié·es, ne peuvent plus durer.

Nous espérons que le réseau de la Ligue comprendra enfin la mesure de la gravité de la situation et des potentielles conséquences légales, financières et réputationnelles de la gestion RH catastrophique actuelle et des différentes infractions ou manquements ayant encore lieu.

NOUS UTILISERONS TOUS LES MOYENS LÉGAUX AFIN DE DÉFENDRE LES SALARIÉ·ES de la Ligue de l’enseignement, dont notre RSS, si la situation persistait.

ASSO 44-85 – Pays de la Loire: la vie associative en danger!

Tous·tes à l’Hôtel de Région lundi 25 novembre à 8h30!

Le syndicat ASSO Solidaires appelle les travailleuses et travailleurs des associations à se joindre à la mobilisation devant l’Hôtel de Région à Nantes, le lundi 25 novembre à 8h30.

Nous nous associons aux appels à mobilisation des intersyndicales du secteur du spectacle et des arts vivants contre la suppression annoncée des subventions dans la région, un vaste plan de licenciement invisible et une attaque contre la vie culturelle et sociale des Ligérien·nes.

La présidente de la Région Pays de la Loire projette d’amputer de 100 à 150 millions d’euros le budget 2025 du Conseil régional, renchérissant sur les 40 millions de réduction déjà exigés par le gouvernement Barnier.

Les principaux secteurs ciblés sont : la culture, les sports, les solidarités, le civisme et l’égalité femmes-hommes (ce dernier secteur pourtant toujours cité comme une priorité sur le site du Conseil régional). Au bout du compte, personne ne sera épargné par la brutalité de cette politique. S’attaquer à ces dimensions de notre vie collective, c’est détruire le maillage social en Pays de la Loire.

Tous ces secteurs sont portés par des travailleur·euse·s du monde associatif. Ce sont aujourd’hui 140 000 salarié.es en Pays de la Loire qui voient leurs emplois menacés par ces annonces mortifères, lesquelles s’ajoutent aux restrictions budgétaires dont souffrent déjà les autres collectivités.

Nous appelons tous·tes les travailleur·euses du secteur associatif, leurs employeur·euses ; et toutes les personnes révoltées par ces annonces à nous
rejoindre le lundi 25 novembre à 8h30 devant l’Hôtel de Région à Nantes.

Syndicat ASSO 44-85 – Union syndicale Solidaires
9 rue Jeanne d’Arc 44000 Nantes

asso44@syndicat-asso.fr

ASSO-Solidaires Section locale Ile-de-France: APPEL A LA GREVE DU 22 JUILLET AU 8 SEPTEMBRE 2024

Paris, le 17 juillet

Le syndicat ASSO-Solidaires Île-de-France appelle à la grève pendant la période des jeux Olympiques et Paralympiques dans le secteur associatif, en attendant une mobilisation plus large et offensive à la rentrée face au contexte de montée de l’extrême-droite suite à des années de politiques libérales, antisociales et racistes. Alors que le gouvernement a multiplié les attaques contre les associations, les travailleur-ses du secteur associatif sont mises à contribution pour assurer de multiples activités à moindre coût pour cette fête dite « populaire » qui n’en a que le nom !

Étonnamment les prescripteurs demandent cette année que les accueils d’été (centre de loisirs, permanences d’accès aux droits, accueil de jour, etc.) soient ouverts en août. Alors que les autres années les collectivités territoriales ne se souciaient aucunement de savoir si ces services étaient proposés en période estivale, il est demandé une « continuité de service » cette année sans toujours avoir des moyens alloués en plus ! Sans personnel en plus recruté (faute de moyens), les employeurs jouent avec les plannings de congés des salarié·e·s pour assurer leurs missions.

En plus de cela 45 000 travailleur·se·s gratuit-e·s seront amené·e·s à réaliser les tâches ingrates pour que les sponsors se fassent des milliers d’euros sur leur dos.

L’argent public dédié aux JOP (environ 3 milliards d’euros) est totalement indécent dans un contexte où le gouvernement décide de réaliser plus de 10 milliards d’euros d’économies en 2024, dont une partie touche fortement le secteur associatif (jeunesse, écologie, culture, solidarité, etc) déjà fragilisé par un manque de moyens généralisé, des besoins sociaux grandissants, des contrats précaires et donc des conditions de travail souvent mises à mal. Le budget des collectivités territoriales (départements, villes) rien que pour le passage de la flamme est absolument choquant (180 000€ pour un département) quand la plupart n’arrêtent pas de parler de baisses de moyens et que certaines ont même décidé d’année blanche en 2024 pour certaines associations, notamment sportives et culturelles.

Ces politiques d’affaiblissement du secteur associatif, en même temps que celui des services publics, contribuent indéniablement à la montée de l’extrême droite.

En Seine St Denis, des crédits sont alloués pour que les jeunes puissent partir en vacances loin des épreuves. A Paris, il est demandé de ne pas organiser des sorties « hors les murs » dans les centres de loisirs pour des questions de sécurité. De plus, alors que Macron avait garanti qu’il n’y aurait plus une personne à la rue en France, à Paris et en Ile de France les opérations d’évacuation des personnes vivant dans des squats et à la rue sans proposition de solutions d’hébergement se multiplient (voir les travaux du collectif Le Revers de la Médaille).

Cette « fête populaire » va en plus accueillir la délégation et les sportifs d’un État Israélien coupable d’un génocide en cours sur la population Palestinienne.

Par ailleurs, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques promet une aggravation des atteintes aux libertés publiques pendant la période, qui perdura au-delà des JOP. Nous apprenons par exemple que des périmètres de sécurité seront mis en place dans les lieux de compétition qui restreindra notre liberté de circulation. Sans compter les outils de répression mis en place pour bâillonner toute forme de contestation (surveillance de masse, périmètres de sécurité, projet de restriction du droit de grève pour les cheminots, etc.). Pendant cette période, la vie en Ile-de-France ressemblerait presque à un épisode de Black Mirror.

Alors que certains sont « forcés à télétravailler » car ils n’auront pas accès leur lieu de travail, on demande aux autres de privilégier la marche et le vélo pour que les touristes qui payent 4 euros le ticket de métro puissent ne pas être dérangés dans leurs déplacements.

Pour ces raisons, notre organisation syndicale appelle les salarié·e·s des associations à se mettre en grève sur la période des Jeux Olympiques et Paralympiques du 22 juillet 2024 au 8 septembre 2024 et se réserve donc la possibilité de mobilisations et d’actions ou de s’associer aux initiatives qui se déclencheront, durant ces prochains mois, dans la capitale comme en province ou en outre-mer.

Nos revendications :

  • Un renforcement du budget de l’État et des pouvoirs publics par le haut plutôt qu’en réalisant des économies sur la solidarité, la jeunesse, la culture, l’écologie, etc.
  • Un financement des associations à la hauteur des besoins sociaux auxquels elles répondent, avec une juste rémunération des professionnels de ces structures. Par exemple un milliard d’euros pour les associations comme demandé par le Collectif des Associations Citoyennes (et qui correspond à un peu moins que le budget annuel de la généralisation du SNU).
  • Limiter l’exploitation du bénévolat comme source de travail gratuit pour réaliser les missions d’intérêt général de l’État.
  • La fin du financement par appels d’offres ou appels à projets, mais par du soutien financier au fonctionnement et un allégement de la charge administrative
  • Exiger notre dû : l’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé et le SMIC à 2000 euros nets
  • Abrogation de la réforme des retraites et retour à une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.
  • Abrogation de la loi séparatisme et du Contrat d’Engagement Républicain
  • Abrogation du Service National Universel
  • Abrogation du volontariat en service civique
  • Arrêt de la criminalisation des militant·e·s du mouvement social (syndicalistes, écologistes, propalestinien·ne·s, quartiers populaires, etc.)
  • La défense, l’accès et le développement des services publics de qualité partout sur le territoire, gages d’égalité, de cohésion sociale, d’accès aux droits. Ces services publics, dont les associations sont parties intégrantes, sont indispensables pour lutter contre la montée de l’extrême-droite et la bifurcation écologique.