Non a la politique du pilori !

Appel citoyen

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Roms et Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires, ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

nonalapolitiquedupilori.org/

Le Service Civique : super-benevolat ou sous-emploi ?

Le Service Civique : super-bénévolat ou sous-emploi ?

Le 1er juillet, la loi de Service Civique est entrée en vigueur. L’objectif annoncé par le gouvernement est de recruter à terme 10% d’une classe d’âge, soit 80 000 jeunes en 2012. Si le syndicat ASSO, qui regroupe des salarié-e-s du secteur associatif, reconnaît que le volontariat peut offrir des opportunités intéressantes, il voit cependant dans cette réforme de nombreux motifs d’inquiétude.

Bien qu’il présente des caractéristiques similaires à celles d’un contrat de travail, le statut de Volontaire Civique ne relève pas du Code du travail. Ainsi, le volontaire cotise pour la retraite, mais n’a pas droit aux indemnités chômage. De plus, il est censé être lié par un lien de « collaboration » et non de subordination, ce qui l’empêche d’avoir recours aux Prud’hommes. Ce statut aux contours juridiques mal définis contribue donc à la précarisation des salariés du secteur associatif.

Le référentiel des missions de Service Civique stipule que l’indemnité doit permettre au jeune de pratiquer son volontariat sans contrainte matérielle. Mais comment peut-on prétendre à l’autonomie financière avec 540 euros par mois pour un volume horaire allant de 24h à 48h hebdomadaires ? Pour certains jeunes, la faiblesse de l’indemnité ne constituera pas un obstacle, et la mission de volontariat sera une expérience valorisable professionnellement. Pour d’autres, le volontariat sera un palliatif au chômage et l’indemnité deviendra un « salaire ». Dans l’idéal, cette loi vise à permettre un engagement citoyen tout en renforçant la cohésion sociale, mais en pratique elle risque donc d’instituer une nouvelle forme de sous-emploi.

Les structures d’accueil peuvent recourir de manière illimitée à des volontaires pour les mêmes postes et à moindre coût – puisque celles-ci ne participent qu’à hauteur de 100 euros à l’indemnisation du volontaire. Dans ce contexte de baisse des subventions, ce statut constitue une opportunité d’emplois sous-payés, dont les associations risquent de se saisir massivement. Ainsi, ce qui sera considéré par le gouvernement comme un succès du dispositif sera en réalité un échec de la politique d’emplois des jeunes.

Le syndicat ASSO agira aux côtés des salarié-e-s et volontaires concerné-e-s par ce dispositif et exige donc :
– une revalorisation de l’indemnité,
– l’inscription du volontariat dans le droit du travail, avec notamment l’ouverture des droits au chômage et la possibilité d’avoir recours aux prud’hommes,
– un contrôle réel du dispositif regroupant associations, syndicats, et volontaires.

Inscrivez-vous ! Les groupes de travail ENFIN operationnels

Le petit problème technique qui nous a retardé dans la mise en route effective des groupes de travail est enfin résolu. Vous pouvez désormais vous inscrire en envoyant un message aux adresses mails indiquées ci-dessous, après la description des groupes.

  1. Groupe de travail « Outils d’information sur les droits » : Ce groupe est chargé de l’identification et de la mise en place des outils nécessaires à l’information et à la formation des salariés, notamment un kit d’information sur le droit du travail, un forum de discussion pour favoriser la mutualisation d’expériences, des sessions de formation, etc. Pour vous inscrire, envoyez un message à
    gt-outils-info-droit+subscribe@googlegroups.com
  2. Groupe de travail « Positionnement » : Ce groupe est chargé, dans un premier temps, d’élaborer le texte de positionnement politique d’ASSO sur la question du volontariat. Pour vous inscrire, envoyez un message à gt-positionnement+subscribe@googlegroups.com
  3. Groupe de travail « Développement » : Ce groupe est chargé de faire connaître et de promouvoir l’action du Syndicat ASSO dans le secteur associatif et au-delà, en veillant tout particulièrement à faciliter la participation des salariés en région à la vie et aux actions du syndicat. Pour vous inscrire, envoyez un message à gt-developpement+subscribe@googlegroups.com