ASSO 44-85 – Pays de la Loire: la vie associative en danger!

Tous·tes à l’Hôtel de Région lundi 25 novembre à 8h30!

Le syndicat ASSO Solidaires appelle les travailleuses et travailleurs des associations à se joindre à la mobilisation devant l’Hôtel de Région à Nantes, le lundi 25 novembre à 8h30.

Nous nous associons aux appels à mobilisation des intersyndicales du secteur du spectacle et des arts vivants contre la suppression annoncée des subventions dans la région, un vaste plan de licenciement invisible et une attaque contre la vie culturelle et sociale des Ligérien·nes.

La présidente de la Région Pays de la Loire projette d’amputer de 100 à 150 millions d’euros le budget 2025 du Conseil régional, renchérissant sur les 40 millions de réduction déjà exigés par le gouvernement Barnier.

Les principaux secteurs ciblés sont : la culture, les sports, les solidarités, le civisme et l’égalité femmes-hommes (ce dernier secteur pourtant toujours cité comme une priorité sur le site du Conseil régional). Au bout du compte, personne ne sera épargné par la brutalité de cette politique. S’attaquer à ces dimensions de notre vie collective, c’est détruire le maillage social en Pays de la Loire.

Tous ces secteurs sont portés par des travailleur·euse·s du monde associatif. Ce sont aujourd’hui 140 000 salarié.es en Pays de la Loire qui voient leurs emplois menacés par ces annonces mortifères, lesquelles s’ajoutent aux restrictions budgétaires dont souffrent déjà les autres collectivités.

Nous appelons tous·tes les travailleur·euses du secteur associatif, leurs employeur·euses ; et toutes les personnes révoltées par ces annonces à nous
rejoindre le lundi 25 novembre à 8h30 devant l’Hôtel de Région à Nantes.

Syndicat ASSO 44-85 – Union syndicale Solidaires
9 rue Jeanne d’Arc 44000 Nantes

asso44@syndicat-asso.fr

Le 25 novembre 2024: Journée internationale de lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles, au travail et ailleurs!

Une réalité douloureuse : les violences sexistes et sexuelles (VSS), partout, marquent le quotidien de nombreuses personnes perçues comme femmes (cis, trans et non binaires concernées), y compris au travail. Les affaires récentes comme celle de l’abbé Pierre et de Gérard Depardieu font écho à des décennies de silence et d’omerta, d’organisations mises en place pour les protéger.

Nous exigeons un engagement concret pour la protection et l’écoute des victimes. Nous exigeons la fin de la tolérance pour les agresseur·es et leur complice ; un traitement judiciaire et médiatique réel qu’il s’agisse d’auteurs français ou étrangers, pauvres ou non. Nous refusons la récupération raciste et classiste. L’affaire des violeurs de Mazan, nous montrent bien que le problème est ailleurs.

Il faut que cesse les accusations contre les victimes et le soutien aux agresseurs notamment ceux « bien nés », ceux que l’on apprécie, que l’on admire. Les agresseurs ne sont pas des étrangers monstrueux, ils sont tout le monde, regardons les choses en face. Nous exigeons l’abrogation du délit de diffamation afin de pouvoir parler et dénoncer librement, sans risque judiciaire.

Violences sexistes et sexuelles au travail : une réalité inacceptable

Sur le lieu de travail, les violences sexistes et sexuelles sont multiples : harcèlement sexuel, sexisme hostile ou ordinaire, agressions … Elles dégradent notre santé physique et mentale, entravent notre liberté de travailler et participent à nous maintenir dans des dynamiques de domination et de peur. Le soutien structurel des employeurs, des équipes, des familles, des états et de la justice aux auteur·es nous confinent au silence et à la souffrance. Nous n’en voulons plus !

Nous réclamons des engagements forts des employeurs et des responsables publics

Nous voulons des mesures concrètes : des canaux de signalement sûrs et accessibles, des formations pour tou·tes et des sanctions réelles et rapide pour les auteurs de violences. Il est temps que les promesses de protection deviennent des actions !

L’État et les institutions doivent jouer leur rôle : imposer des obligations strictes aux entreprises et en assurer le contrôle, garantir un accompagnement digne pour les victimes, donner les moyens que les procédures judiciaires ne durent pas des années. L’inaction et, pire, la complaisance envers les auteurs de violences, leur laisse champ libre.

Le 25 novembre, contre toutes les violences sexistes et sexuelles, mobilisons nous !

Tant qu’une seule femme sera victime de violences, nous resterons mobilisé·es.
Tant que le monde du travail continuera d’abriter des agresseurs, notre lutte continuera.

ASSO-Solidaires se doit de dénoncer ces actes de violences, et de revendiquer l’application des mesures suivantes :

Sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail :
➢ Le déclenchement automatique d’une enquête, même quand l’auteur n’est pas un collègue de travail, mais un prestataire, un usager, un bénévole. L’assurance que les salarié·es sont protégé·es, y compris dans le cas où c’est un prestataire qui cause la violence sexiste ou sexuelle
➢ La reconnaissance comme accident de travail de toutes ces situations de violences sexistes et sexuelles
➢ La prise en charge par l’employeur de tous les frais médicaux, notamment ceux de psychologue
➢ L’obligation de diffusion des informations sur les droits et démarches en cas d’agissements sexistes et de violences sexuelles
➢ La mise en place de réelles politiques de prévention des VSS au travail par les employeurs
➢ La mise en place de communications et informations régulières des employeurs sur les questions de discrimination
 ➢ L’intégration des violences sexistes et sexuelles au travail dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ainsi que dans le programme annuel de prévention
➢ La mise en place de formations pour l’ensemble des salarié·es sur le consentement, le harcèlement sexuel, les comportements sexistes, les agressions sexuelles, le viol et toute action dégradante contre les personnes perçues comme femmes. Dispensées par des formateur·ices compétent·es, extérieur·es à la structure employeuse et donnant un droit de regard des syndicats quant au contenu de ces formations

Parce que les violences conjugales ont des conséquences sur le travail, ASSO-Solidaires revendique pour les personnes victimes de ces violences :
➢ Un droit de 20 jours de congés, sous la forme de journées d’absence rémunérées sans préavis ni justificatif, destinés à faciliter les démarches nécessaires pour échapper à leur foyer (déménagement, recherche d’école pour les enfants, etc), à pouvoir ester en justice (plainte, audience, etc), se reconstruire (soins médicaux, etc.).
➢ Le droit d’effectuer sur leur temps de travail des recherches de logement ou des démarches de soutien psychologique. L’employeur doit par tous les moyens faciliter et soutenir ces démarches : attribution d’un logement (1% logement, bailleurs sociaux), aides financières, aménagements du travail (changement d’horaire, mobilité géographique…) …
➢ La prise en charge de tous les frais médicaux, notamment des frais de psychologue
➢ L’interdiction de sanctions et licenciement des personnes victimes de violence
➢ Reconnaissance des violences intrafamiliales pendant le télétravail en accident de travail.

Élections TPE/TPA du 25 nov. au 9 déc. : salarié-es des très petites assos, votez pour vos représentant-es !

Élections professionnelles dans les très petites entreprises (TPE), les très petites associations (TPA)et des salarié·es employé·es à domicile !

Elections TPE/TPA, c’est quoi ?

Du 25 novembre au 9 décembre 2024, 5,3 millions de salarié·es des entreprises et associations de moins de 11 salarié·es et des salarié·es des particuliers employeurs vont pouvoir voter par correspondance ou par voie électronique. Ces élections permettront de déterminer le nombre de sièges attribués à l’union syndicale Solidaires au sein des Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI). Les CPRI sont composés à minima par 5 représentant·es des organisations patronales et 5 représentant·es des organisations syndicales, issu·es de structures de moins de 11 salarié·es. 

Toutes les informations officielles sont rassemblées sur ce site unique de l’Etat : https://election-tpe.travail.gouv.fr/

Qui peut voter ?

Pour pouvoir voter, il faut :   
• avoir été salarié·e au cours du mois de décembre 2023 (même quelques heures seulement) par une entreprise ou une association de moins de 11 salarié·es, ou d’un particulier employeur ;
• être âgé·e d’au moins 16 ans ;
• être inscrit·e sur la liste électorale du scrutin.

La forme du contrat de travail (CDI, CDD, intérimaire, CUI, contrat de professionnalisation, apprentissage, etc.) ou la nationalité française ne sont pas des conditions pour pouvoir voter.
Les salarié·es qui ont quitté l’entreprise au cours du mois de décembre 2023 ou après décembre 2023 (rupture du contrat de travail, fin de CDD ou de mission, départ en retraite, etc.) pourront voter.

Pourquoi voter ?

  • Pour négocier de meilleures conventions collectives, c’est-à-dire un ensemble de droits qui s’applique à tout·es les salarié·es d’une branche professionnelle. L’Union syndicale Solidaires est représentative dans certaines branches qui nous concernent particulièrement : ECLAT (animation), Régies de Quartier, Chantier d’insertion.
    S’il est important de réaffirmer cette représentativité, il est aussi important de gagner plus de représentativité dans certaines branches où nous sommes nombreux et nombreuses à travailler, par exemple ALISFA, CIVAM, SYNTEC… le but étant de pouvoir y siéger et gagner de nouveaux droits. 
    Votez, nous avons besoin de vous pour réellement peser dans les négociations !
  • Pour faire respecter nos droits aux Prud’hommes. Les défenseur·euses prud’hommaux qui vous défendront en cas de conflit au travail, sont désigné·es en fonction du résultat des élections professionnelles. Quand nos droits n’ont pas été respectés, quand on est licencié·es sans cause réelle et sérieuse, poussé·es à la démission, ou pour toute autre situation de conflit les conseiller·es du salarié de Solidaires ne lâchent rien !
  • Ces élections permettent aussi d’élire des représentant·es au sein de Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI) : leur rôle est consultatif mais nos représentant·es porteront notre voix.

Pourquoi voter ASSO / Solidaires ?

Voter ASSO, c’est voter Solidaires !

Pas de petits droits dans les petites assos !

Notre travail est fondamental pour la société mais il est peu reconnu. Dans une petite association, nous cumulons pour beaucoup contrats précaires, temps partiels imposés, salaires bas, travail le soir et le week-end.
Notre employeur ne respecte pas toujours le droit du travail, comme quand il nous appelle à faire des heures bénévolement. Seul·es, il nous est difficile de négocier des conditions de travail satisfaisantes (proximité ou empathie pour l’employeur, peur pour la survie de l’association…).
Un syndicat fort est une arme pour lutter contre la baisse des financements associatifs et la mise en concurrence des associations.

Au sein des conventions collectives et par notre action syndicale nous pouvons négocier des droits égaux et justes pour tout·es. Cela empêche nos employeurs d’accepter de rogner sur nos salaires et nos droits pour gagner un appel à projet. Et cela oblige les financeurs à subventionner de manière correcte les services que nous rendons à la société !
Et l’argent existe : l’évasion fiscale représente à elle seule 60 à 80 milliards d’€. C’est plus que l’ensemble des ressources d’origine publique des assos (commandes publiques et subventions).

Les revendications d’ASSO

  • Des conventions collectives de qualité et obligatoires pour toutes les associations.
  • Renforcement du droit à la formation.
  • Des instances de représentation du personnel pour toutes les tailles d’associations, avec droit de vote pour les salarié·es précaires.
  • Des subventions pluriannuelles pour pérenniser les emplois.
  • Des CDI pour toutes et tous : le CDD doit être une exception.
  • Transformation des contrats dérogatoires (Contrat d’Engagement Educatif, Services civiques) en contrat de travail normal avec tous les droits sociaux.
  • Une revalorisation des salaires, dans les associations et ailleurs : 2000€ net minimum pour un temps plein soit le revenu médian français.

Uni·es, solidaires, nous pouvons avoir de meilleures conditions de travail pour tout·es !

Des outils pour (se) mobiliser !

Le site de Solidaires « On a des droits » (https://onadesdroits.solidaires.org) rassemble toutes les infos sur la campagne, et du matériel de mobilisation.


Des tracts de mobilisation sont disponibles. A diffuser, imprimer, … ! :