Communiqué de l’Union syndicale Solidaires suite à la CMPPNI fusion du 6 février 2024 – branche ECLAT

Nous sommes au regret de constater que depuis la dernière réunion CPPNI du 21 novembre, nos demandes et revendications concernant le bon fonctionnement de nos instances, la loyauté des échanges et le respect du droit d’opposition, n’ont pas été entendues. Concernant la situation au sein de la branche Eclat à propos des temps partiels subis, et en particulier sur les avenants 201 et 202, nous réitérons notre opposition à ces avenants délétères pour les salarié·es. Nous sommes et resterons en effet opposé·es à toute mesure qui maintient les salarié·es du secteur dans une précarité subie, avec des conditions d’emploi et de rémunération dégradées. Afin de sortir par le haut de la situation actuelle, nous demandons donc la réouverture d’urgence d’un cycle de négociation sur le temps partiel.

Concernant le dialogue au sein de la branche, nous déplorons toujours ce manque de loyauté et de respect des positions affirmées par nos syndicats. Afin de préparer la réunion de ce jour, nous avons reçu les documents moins de 3 jours ouvrés avant la réunion ; ces délais sont inacceptables et ne peuvent en aucun cas permettre de préparer sérieusement des échanges, ni de participer à la réunion. Concernant l’avancement des travaux de la CPPNI Fusion, les conditions d’un échange de qualité dans la branche ne sont toujours pas réunies pour avancer sur des sujets aussi importants que le processus de fusion. Concernant les avenants sur la formation professionnelle au sein de la CPPNI fusion, nous vous informons de l’utilisation de notre droit d’opposition contre ce texte qui n’a pu être débattu dans des conditions satisfaisantes. Audelà des questions de forme, nous nous opposons également sur le fond à ce que l’argent de la formation professionnelle des salarié·s soit utilisé pour la formation des dirigeants bénévoles. L’argent de la formation des salarié·s doit être utilisé pour les salarié·s !

Nous demandons donc :

– la réouverture d’urgence d’un cycle de négociation sur le temps partiel ;

– que la Commission Paritaire de Fusion des branches se déroule désormais systématiquement en présence de la Direction Générale du Travail ;

– que les textes soumis à discussion soient envoyés dans des délais raisonnables aux organisations syndicales de salarié·es (minimum 10 jours à l’avance) ;

– que l’ensemble des modifications réalisées dans les textes par le syndicat patronal Hexopée soient systématiquement notifiées et expliquées.

Nous réaffirmons également que nous refuserons de participer aux discussions de la CPPNI fusion tant que les revendications préalables ne seront pas entendues et que nous nous réserverons le droit de nous opposer à tout avenant issu de la CPPNI Fusion contraire à nos valeurs et revendications, dans le but de continuer à défendre les salarié·es de la branche.

Signataires : ASSO-Solidaires, Sud Culture Solidaires, Sud Santé Sociaux

Le 8 mars 2024 – Travailleuses du secteur associatif en grève féministe pour défendre nos retraites

Féministes tant qu’il le faudra !

Pour défendre nos choix, nous faisons grève pour la liberté d’avorter, un droit fragile, dans le monde comme en France où l’on nous parle de « réarmement démographique »

Nous faisons grève contre celles et ceux qui se font les gardien·nes de la morale féministe et qui prétendent dire quelles sont les « bonnes » associations féministes et quelles sont les « mauvaises ». Ces « mauvaises » associations seraient indignes des maigres subsides que l’État alloue aux associations qui luttent pour l’égalité ou pour l’intégrité des femmes et des personnes perçues comme femmes. Nous défendons l’autonomie des femmes et de leur mouvement et nous condamnons toutes les atteintes à la liberté associative.

Nous faisons grève contre la précarité alimentaire et énergétique, qui touche les plus pauvres d’entre nous, et majoritairement des femmes. Les conséquences des politiques libérales sur les revenus ou le marché du logement appauvrissent et précarisent en premier lieu les femmes et mettent à mal leurs besoins fondamentaux.

Nous faisons grève contre les violences sexistes et sexuelles, contre l’impunité des agresseurs, contre les violences gynécologiques et obstétriques.

Nous faisons grève pour les femmes et leurs enfants dans les zones de guerre, qui subissent les bombardements, les exodes, les viols de guerre.

Nous faisons grève pour les femmes dont les corps et les terres sont livrées à l’exploitation capitaliste sous ses formes les plus violentes.

Nous faisons grève plus que jamais pour défendre le droit à la retraite des femmes, mis à mal par la dernière réforme.

Nous faisons grève contre les inégalités dans le monde du travail et dans la sphère familiale qui se répercutent sur le salaire et l’emploi des femmes. Ces inégalités sont amplifiées au moment de la retraite, laissant de nombreuses femmes sans moyen pour vivre dignement.

ASSO-Solidaires revendique

  • L’amélioration des conditions de l’emploi des femmes et des personnes perçues comme femmes, et la revalorisation des métiers dits féminisés, en particulier dans le secteur associatif ;
  • Le Smic à 1700 € ;
  • Le droit à la retraite à 60 ans sans décote et le départ anticipé à 55 ans pour pénibilité ;
  • Le partage d’un congé parental mieux rémunéré ;
  • Un vrai service public de la petite enfance et des prises en charge de la dépendance ;
  • Le maintien des dispositifs préférentiels pour les femmes tant que l’égalité salariale et l’égalité de prise en charge des enfants n’est pas réalisée.
  • La constitutionnalisation du droit à l’avortement mais avec de vrais moyens pour y accéder et sans culpabilisation des personnes qui avortent.
  • Le droit d’être libres de nos choix vestimentaires, de nos corps, à vivre nos identités de genre et nos sexualités.
  • 3 milliards pour se donner les moyens d’une vraie lutte contre les harcèlements sexuels, les féminicides, et toutes les autres violences faites aux femmes au travail et partout

Pour ça, et parce qu’ensemble nous sommes puissantes, nous serons toutes en grève le 8 mars !

Comment est né le 8 mars ?

Le 8 mars est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.

Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain.

À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première «Journée internationale des femmes» et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. En Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, plus d’un million de personnes participent aux rassemblements.

Le 25 mars 1911, un incendie dans un atelier textile de Triangle Shirtwaist à New York tue 140 ouvrières, dont une majorité d’immigrantes italiennes et juives d’Europe de l’Est, enfermées à l’intérieur de l’usine. Cette tragédie, liée à l’exploitation des femmes ouvrières, a un fort retentissement et est commémorée par la suite lors des Journées internationales des femmes qui font alors le lien entre lutte des femmes et mouvement ouvrier.

En 1913 et 1914, dans le cadre du mouvement pacifiste de la veille de la Première Guerre mondiale, des femmes d’Europe organisent fin février ou début mars des rassemblements contre la guerre. En 1914, c’est le 8 mars qui est retenu.

En 1917, en Russie, alors que deux millions de soldats sont morts pendant la
guerre, des femmes choisissent le dernier dimanche de février pour faire grève et réclamer «du pain et la paix». Ce dimanche historique tombe le 23 février dans le calendrier julien alors en vigueur en Russie et le 8 mars dans le calendrier grégorien : c’est le début de la Révolution russe. Quatre jours plus tard, le tsar abdique et le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes.

Le 8 mars 1977, reprenant l’initiative communiste et à la suite de l’année internationale des femmes de 1975, l’Organisation des Nations unies adopte une résolution enjoignant à ses pays membres de célébrer une
«Journée des Nations unies pour les droits de la femme et la paix internationale» : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits.

Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées.

La « grève féministe » est aussi un slogan politique qui renvoie au système patriarcal. Elle appelle à cesser le travail, les soins, les tâches domestiques, les études et la consommation !

Pour connaître vos droits, contactez ASSO-Solidaires
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