Secteur social : toutes et tous en grève les 16, 17 et 18 décembre 2025 !

ASSO-Solidaires rejoint l’appel des 13e Rencontres nationales du travail social en lutte : trois jours de grève ce mardi 16, mercredi 17 et jeudi 18 décembre 2025 contre les politiques austéritaires, racistes et libérales qui précarisent le secteur du travail social, les travailleur⋅ses et les personnes accompagnées.

L’appel des Rencontres nationales du travail social en lutte :

« Le secteur du social est attaqué de tous les côtés par des politiques austéritaires (coupes budgétaires, plans de licenciement, tarifications à l’acte…) racistes et libérales (appel à projet, mise en concurrence, privatisation de nos interventions, attaque sur les droits des
plus opprimé.e.s…). Ce constat reflète la précarisation de notre secteur,
travailleur.euses, étudiant.es, personnes accompagnées, et met à mal de toutes les formes de solidarité.

La réforme des diplômes et l’attaque de nos conventions collectives, produit une maltraitance des personnes accompagnées et de nos collègues.
Malgré le défilé des ministres, la politique patronale et gouvernementale reste d’une stabilité sans faille : casser nos budgets, dégrader nos conditions de travail et les conditions de vie des personnes que nous accompagnons.

Il y a urgence à stopper ces attaques et à obtenir de meilleurs salaires et de
nouveaux droits. Nous nous mobilisons avec la grève générale comme perspective pour renverser le rapport de force. L’ampleur du mouvement social de la rentrée n’en est qu’un premier exemple et nous donne de l’espoir. Dans le secteur social les luttes locales existent, il faut les regrouper.
Soutenons toutes les luttes dont celles des personnes accompagnées.

Nous ne voulons plus baisser la tête ou détourner le regard, en finir
avec la résignation :
– Organisons des AGs dans nos établissements, dans nos services, et dans nos villes pour construire la mobilisation et adressons nous à nos collègues
– Organisons des Piquets de grève
– Soyons solidaires des luttes, organisons nous et réagissons par tous les moyens, ne restons pas seuls face à la répression patronale et étatique. »

Le 18 décembre 2025, une journée de mobilisation plus large est prévue à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s. Le syndicat ASSO-Solidaires rejoint l’appel « Journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! » (lien vers l’article). Travailleur·se·s du social, du médico-social, de l’associatif de tous secteurs professionnels, toutes et tous en grève et dans la rue le 18 décembre !

Le syndicat ASSO-Solidaires

Le 18 décembre, toutes et tous en grève pour la journée internationale des personnes migrantes !

ASSO Solidaires soutient l’appel des collectifs de sans-papiers, de mineur⋅es isolé⋅es et de la Marche des Solidarités à faire du 18 décembre, journée internationale des personnes migrantes, une journée de lutte et de grève à l’échelle de tout le pays.

La dernière loi dite « Asile et Immigration » (janvier 2024) et la circulaire du ministre de l’Intérieur de l’époque Bruno Retailleau (mai 2025) rendent la régularisation des personnes sans-papiers quasiment impossible.
Restrictions drastiques des conditions d’accueil pour les demandeur⋅euses d’asile, refus de régularisation, refus de premier titre de séjour ou de renouvellement de titre de séjour, augmentation des temps d’attente en préfecture, délivrance généralisée et systématique des obligations de quitter le territoire français (OQTF), placements en rétention… sont autant d’atteintes aux droits et à la dignité des personnes étrangères et doivent cesser. Parmi les derniers exemples en date, nous dénonçons l’augmentation des niveaux de français requis pour l’obtention des titres de séjour et naturalisation – alors même que les formations linguistiques sont désormais dématérialisées. Les derniers débats sur le vote du budget 2025 font aussi le jeu de l’extrême droite, en menaçant le droit au logement des étudiant⋅es internationaux⋅ales par la suppression de leur accès aux APL.

Le syndicat ASSO-Solidaires dénonce vivement l’instrumentalisation d’associations et de leurs travailleur⋅euses pour l’application de politiques publiques racistes de l’État. Ces dernières impactent à la fois les travailleur⋅euses du secteur associatif, mais aussi les publics pour lesquels les associations se mobilisent.

Dans ce contexte, ASSO-Solidaires revendique :
• les mêmes droits sociaux pour toutes et tous ;
• la garantie de la liberté de circulation et d’installation ;
• la régularisation de tout·es les sans-papiers ;
• la fermeture des Centres de Rétention Administrative (CRA) ;
• l’abrogation de toutes les lois dites « immigration » et du Code de l’Entrée, du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile (CESEDA).

La politique du gouvernement français alimente le racisme et la surexploitation des immigré⋅es, travaillant dans l’associatif ou d’autres secteurs professionnels, avec ou sans papiers, faisant du traitement inégalitaire et stigmatisant des personnes étrangères la norme. C’est dans ce contexte qu’ASSO Solidaires soutient l’appel “Journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête !”.

Première, deuxième, troisième génération et soutiens : le jeudi 18 décembre
2025, soyons toutes et tous en grève aux côtés des collectifs mobilisés, des
autres syndicats et de tout·es les travailleur⋅euses migrant⋅es !

Militant·es d’ASSO-Solidaires reprimé·es : Fin immédiate des arrestations et respect des droits fondamentaux

Le syndicat ASSO-Solidaires proteste vivement contre l’arrestation à Lyon et à Vannes de deux de ses adhérents qui ont passé près d’une journée de détention après avoir participé à des actions le 10 septembre. La justice leur a donné raison puisque tous les deux ont eu des classements sans suite.

Un nombre significatif d’adhérent·es d’ASSO-Solidaires ont ainsi été la cible d’intimidations, de violences et d’arrestations par les « forces de l’ordre ». Parmi les 675 interpellations qui ont abouti à 549 gardes à vue, combien de classements sans suite ? 549 gardes à vue, ce n’est pas la preuve d’une police et d’une démocratie qui fonctionnent mais bien l’expression d’une répression anti-démocratique. Mobiliser 80 000 policier·es démontre la faiblesse et la peur du gouvernement.

Après avoir prétendu « redonner la parole aux citoyen·nes » en juin 2025, déclenchant des législatives anticipées et propulsant le RN aux portes du pouvoir, Emmanuel Macron nous fait un ultime bras d’honneur en nommant Sébastien Lecornu premier ministre.

Le mouvement « Bloquons tout » est légitime, il s’opposait aux choix politiques d’un gouvernement illégitime. Être dans la rue et participer à des actions de blocage hier et aujourd’hui sont des actes courageux et citoyens.

Nous dénonçons ces violences policières et arrestations abusives, stratégie d’escalade violente organisée par le gouvernement, qui visent à l’intimidation pour ne plus aller manifester. Nous exigeons avec force la fin immédiate de ces pratiques infâmes et le respect de nos libertés d’aller et venir, de rassemblement, d’opinion.

Nous appelons à nouveau à manifester le 18 septembre et à organiser collectivement un mouvement social de grande ampleur contre des politiques économiques et sociales mortifères. Nous ne participerons pas à un énième conclave sur les retraites promis par ceux qui reviennent sur des conquis sociaux pour détourner notre attention.

ASSO-Solidaires apporte son soutien à tout·es les personnes victimes de la répression et des violences policières, et appelle à continuer les actions jusqu’à la démission d’Emmanuel Macron. Nous ne nous laisserons pas intimider : notre détermination à combattre ce gouvernement n’en est que plus forte.