diapo

Contre « La Nuit du Bien Commun » Rendez-vous le 4 décembre 2025 à 18h devant les Folies Bergère!

Le 4 décembre un gala de charité est organisé par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin: La nuit du Bien Commun. Catholique réactionnaire, « patriote » exilé fiscal, Stérin a fait fortune avec les coffrets Smartbox. Il a pour projet d’utiliser sa fortune pour mener une guerre idéologique et culturelle au profit de l’extrême droite.

Son plan est baptisé « Périclès », acronyme de: « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes ». A court terme: Stérin veut faire gagner l’extrême droite dans au moins 300 villes au élections municipales de 2026. A long terme: Stérin vise à la construction d’un « Etat dans l’Etat » pour diffuser ses idées réactionnaires à tous les niveaux. Il entreprend de « rechristianiser » la France en combattant le « wokisme », les menaces islamistes, l’avortement, l’immigration.

Dans l’éducation, Stérin finance des associations comme « LIFT » (à hauteur de 700.000 euros) sur le sujet de l’EVARS (Espaces vie affective, relationnelle et sexuelle) alors même qu’il déclare que «son action prioritaire en France» est de stimuler une politique nataliste chrétienne et de «souche européenne». Il participe également à l’attaque de l’école publique au travers d’associations comme « Espérance Banlieues » ou « Excellence Ruralités ». L’idée est bien de profiter de fermetures de classe et d’école rurale pour y installer des écoles privées hors contrats qui se présentent comme apolitiques et aconfessionnelles mais disent avoir été créées pour répondre au «mal-être identitaire des enfants de la France périphérique». Ces écoles privées se posent en alternative à l’école publique qui serait polluée par le «politiquement correct, une menace contre le développement de l’esprit critique de nos élèves».

Sa bataille culturelle, il la mène aussi sur le terrain des associations présentes dans des secteurs aussi divers que le sport, le social, le médico-social, la préservation du patrimoine. Les baisses et suppressions de financements publics amènent les associations à chercher des financements privés. Dans ce contexte, les associations sont particulièrement vulnérables face aux pressions financières. Toutes ces logiques financières font des associations des proies faciles pour les philanthropes qui n’ont pas toujours de bonnes intentions comme Pierre-Edouard Stérin qui fait de son fonds du bien commun un outil idéologique de son projet mortifère.

Pour mettre en œuvre son projet il s’appuie sur les Nuits du Bien Commun, dont il est cofondateur avec deux objectifs:

  • financer des associations dont les valeurs sont compatibles avec les siennes (souveraineté, solidarité, évangélisation et éducation),
  • tisser des réseaux locaux et faire émerger des profils et des soutiens à l’extrême droite et aux forces réactionnaires pour les élections à venir.

L’extrême droite s’organise – organisons-nous aussi!

Rendez-vous le 4 décembre à 18H devant les Folies Bergères!

ASSO-Ile de France : iledefrance@syndicat-asso.fr
Sud Education Paris : contact@sudecation75.fr
Sundep Solidaires Paris : sundep.paris@gmail.com

UNIS-CITÉ RÉFORME SES STATUTS, FAIT PEAU NEUVE POUR MIEUX CACHER L’ABSENCE DE PRISE EN COMPTE DE SES SALARIÉ·ES

Unis-Cité, c’est non seulement l’association pionnière du Service Civique mais aussi la 1ere association d’accueil de jeunes en Service Civique de France.

Malheureusement, de l’autre côté du miroir de cette belle vitrine, Unis-Cité c’est aussi plus de 400 salarié·es réparti·es sur 120 antennes noyé·es dans une politique interne d’austérité et où les valeurs de qualité et d’engagement prônées s’arrêtent là où le contrat commence.

L’année 2025 est marquée par des mesures d’austérité et la précarisation de nos emplois :

  • Mise en œuvre Plan de Sauvegarde de l’Emploi visant 52 postes, sans oublier des démissions et CDD non renouvelés;
  • Recours à l’activité partielle touchant 41 salarié·es;
  • Congés imposés la semaine la plus chère du mois d’août et une autre semaine en fin d’année, sans oublier au moins un pont au mois de mai;
  • Gel des augmentations des salaires pendant 2 ans donc certain·es salarié·es n’auront pas d’augmentation pendant 4 ans;
  • Diminution drastique de réunions et séminaires régionaux causant une perte dans le lien entre collègues alors que nous sommes déjà réparti·es sur de vastes territoires.

Inutile de vous préciser à quel point le niveau d’incertitude et de détresse des salarié·es d’Unis Cité se sent dans les couloirs.

L’année 2025 se conclut par un CA le 17 décembre visant à voter le budget 2026 et une réforme des statuts de l’association. Cette refonte vise à inclure les salarié·es au sein de la gouvernance. Si cette initiative est très bien sur le papier, elle n’est qu’une mesure de façade qui ne permettra pas aux salarié·es de réellement peser sur les décisions puisque pas droit de vote. Cette manœuvre permettra également de changer l’objet de cette association.

Lors de la présentation en plénière, ASSO-Solidaires constate que plutôt que de répondre aux besoins de notre société, la gouvernance a préféré s’aligner sur l’agenda politique du gouvernement (ou se préparer pour une arrivée au gouvernement de l’extrême droite) et promouvoir un Service National obligatoire! On est bien loin de l’engagement volontaire… Et la voix des salarié·es qui demandent depuis des années que l’association ne dépende plus d’un dispositif d’Etat n’est pas entendue. C’est encore plus de précarisation pour la jeunesse, pas de pensée pour la dignité et ni pour l’accès à l’emploi à la hauteur des demandes sociales actuelles.

C’est aussi une preuve supplémentaire de la méconnaissance totale du métier de tuteur·ice et formateur·ice de jeunes. Nous savons que rien n’éloigne plus un·e jeune des notions abstraites, comme l’engagement et la solidarité, que de se sentir contraint·e, obligé·e et infantilisé·e. Le tout déguisé d’un soi-disant choix du jeune par rapport aux types d’engagement. On le sait bien, à terme dans un cadre associatif national aussi affaibli, la seule structure en capacité d’accueillir autant de jeunes c’est l’armée. L’association qui jadis promulguait des valeurs, veut aujourd’hui préparer la future chair à canon? S’apprête-t-elle à rejoindre les discours nationalistes et belliqueux qui prennent une place grandissante dans les médias?

C’est pourquoi ASSO-Solidaires fait appel à la solidarité des salarié·es du secteur associatif en Île de France (et ailleurs) à une mobilisation le 17 décembre à partir de 16h30 aux alentours de Porte de La Chapelle où se tiendra le prochain CA. Envoyons un message clair aux employeurs de l’associatif contre l’approche paternaliste et la maltraitance salariale!

Asso-Solidaires rappelle à Unis Cité ses engagements en termes de:

  • la mise en place d’une stratégie qui vise à l’amélioration des conditions de travail et une réduction du taux de turn-over;
  • la reconnaissance du travail effectué à travers les augmentations de salaire;
  • une cessation de l’imposition de congés payés et la mise en place d’un meilleur suivi du droit au repos des salarié·es;
  • une écoute sérieuse sur les besoins sociales et les remontés du terrain concernant la réforme des statuts

Aux salarié·es d’Unis Cité, un message de soutien fort: gardez vos têtes hautes, le travail accompli ne doit pas se faire au détriment de votre santé mentale ou physique.

Nous vous encourageons à lancer à partir du 17 décembre, une grève du zèle: faites vos tâches et ce pour quoi vous êtes engagé·es… rien de plus!

Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles !

Grande cause du quinquennat ?

Rarement un engagement institutionnel public aura été aussi piétiné…
De gouvernement de droite en gouvernement de droite, la réalité alarmante ne fait que s’aggraver : en 2025, 70 % des associations féministes ont vu leurs finances se dégrader.

Concrètement cela veut dire des emplois associatifs supprimés, des permanences téléphoniques qui ferment et donc des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles toujours plus isolées et des violences qui s’accroissent dans l’indifférence généralisée. 72 % des associations rurales sont contraintes de fermer ou réduire des permanences, alors que 50 % des féminicides ont lieu en milieu rural (selon la Fondation des Femmes).

Quand les subventions baissent, ce sont les droits des femmes qui reculent!

Ce 25 novembre, nous appelons à une grande mobilisation pour rompre avec cette indifférence.

Non, on ne va pas s’habituer à des politiques publiques précaires qui mettent en danger nos vies.

Oui, nous avons besoin de moyens pour nos associations qui font ce que l’État a renoncé à faire et qui prennent soin de nos mères, de nos sœurs, de nos filles, de nos amies et camarades.

Entre 2023 et 2024, le nombre de féminicides a augmenté, selon le décompte de Nous Toutes.

Et cette année ? Le gouvernement Lecornu sera-t-il celui d’un nouveau record ?

C’est cette même indifférence qui libère les paroles masculinistes, lesbophobes, islamophobes. Le 1er septembre, Caroline Grandjean, directrice d’école, s’est suicidée des suites d’un harcèlement lesbophobe qui l’a dévastée.

Nos luttes ont permis de faire reconnaître les violences sexistes sexuelles comme des délits ou des crimes, mais leur réalité reste massive. 38,5 % des femmes ont déclaré avoir été victimes de comportements sexistes ou sexuels au travail au moins une fois dans leur vie professionnelle. La loi a évolué, maintenant, il faut la faire appliquer partout, pour toutes.

Contre les violences sexistes, racistes et islamophobes, pour des conditions de travail dignes, pour le financement des associations féministes, pour une société réellement égalitaire.

Construisons un féminisme inclusif, solidaire et combatif, manifestons partout, toutes ensemble le 22 novembre!