Expression

La mobilisation de la société civile, un rempart contre les intégrismes !

Communiqué de presse –

Nous sommes encore sous le choc des attentats qui ont eu lieu le 13 novembre et qui ont frappé, sans distinction, au hasard, des civils, des femmes, des hommes, jeunes ou moins jeunes.

Nous sommes meurtri.e.s,  en colère, contre ces individus qui ont choisi d’assassiner aveuglément pour assouvir leurs désirs de haine, de violences.

En colère également face à la réponse apportée par nos gouvernants pour répondre à ces actes sanglants. Le président de La République a proclamé l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire, état d’urgence qui a été prolongé de trois mois avec l’accord des parlementaires de tous bords politiques confondus.

Cet état d’exception restreint les libertés publiques et porte atteinte à l’expression des citoyen.ne.s et de la société civile. Toutes les manifestations en Île-de-France ont été interdites alors que la situation des migrant.e.s, la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes ou la COP 21 annonçaient des mobilisations de grande ampleur. Nous dénonçons également la multiplication, ces derniers jours, de perquisitions administratives et d’assignations à résidences visant des citoyen.ne.s engagé.e.s.

Le Président de la République déclarait pourtant le lundi 16 Janvier devant le Congrès réuni à Versailles : “Nous devons continuer, continuer, à travailler, continuer à sortir, continuer à vivre”.

Continuer à sortir, à aller boire un verre en terrasse, à aller voir un concert ou un match de football, « activités qui ne constituent pas une menace potentielle pour des actes de nature terroriste », contrairement à manifester d’après un communiqué de la Préfecture de Paris qui interdit toutes manifestations « revendicatives ».

Nous pensons, nous, au contraire, que le pays a plus que jamais besoin de la mobilisation des associations, des syndicats, des militant.e.s. Permettre aux citoyen.ne.s engaé.e.s, aux organisations politiques, à la société civile de s’exprimer, de manifester, c’est construire une société plus tolérante, plus démocratique, plus ouverte. En somme, c’est construire une société qui s’oppose aux fanatismes mieux que toute politique ultra-sécuritaire, qui restreint les libertés publiques et individuelles, ne le fera jamais.

Paru le 1er décembre 2015

Contacts presse :

Florian Martinez : 06.33.27.36.22

Florence Ihaddadene : 06.23.59.18.89

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CP_Syndicat_ASSO_La mobilisation de la société civile, un rempart contre les intégrismes_01_12_2015

Solidarité et résistance

L’Union syndicale Solidaires exprime sa profonde tristesse et sa solidarité avec toutes les victimes des attentats qui ont secoué Paris et Saint Denis hier soir, avec leurs familles, leurs collègues, leurs ami-es.

Elle salue le courage de toutes les personnes, fonctionnaires, agents des services publics, membres de la sécurité civile qui sont intervenues et ont porté les secours.

Le mouvement syndical est un instrument de la démocratie et de la lutte collective pour une société d’égalité, de justice sociale et de paix. Notre combat contre tous les fascismes et pour la transformation sociale prend tout son sens après une telle horreur.

L’Union syndicale Solidaires participera à l’expression de la solidarité aux victimes. Elle reste attentive aux évolutions de la situation et fera front avec l’ensemble des mouvements sociaux pour résister au piège de la terreur mais aussi restera vigilante à toute restriction des libertés publiques dans un contexte national et international qui n’a fait que s’aggraver depuis les attentats de janvier.

Nous rejetons toute stigmatisation d’une partie de la population pour son origine ou sa religion, toute intolérance religieuse, et nous continuerons à combattre des attitudes ou des politiques de ce type dans les entreprises, les services et dans la société de manière générale.

Des vraies solutions pour la paix et la justice sociale sont nécessaires.

Paris, le 14 novembre 2015

VICTOIRE POUR LES EX-SALARIÉ.E.S DE SOLICITÉS !

Après un long silence, dû essentiellement à des batailles juridiques de pure forme, les Prud’hommes d’Evry ont rendu leurs jugements concernant les 5 salarié.e.s non-cadres, dont deux étaient protégé.e.s par des mandats représentatifs au moment de leurs licenciements.

Les juges ont invalidé, sans ambiguïté, les licenciements de ces cinq salarié.e.s et, en outre, reconnu la légitimité de leur droit de retrait (droit pour le salarié de se retirer d’une situation de travail présentant un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé). Les conditions de travail dégradées, dénoncées individuellement et collectivement, ont été reconnues.

Au-delà des compensations financières, c’est enfin et surtout la reconnaissance de la souffrance au travail des salarié.e.s, jusque-là déniée par l’employeur, qui a été reconnue. Cette première étape était primordiale pour la reconstruction des intéressé.e.s, durablement fragilisé.e.s par cette situation.

Néanmoins le combat judiciaire continue : l’employeur a fait appel pour ces jugements. Quant aux co-directeurs, également anciens salariés de l’Association, ils attendent encore l’audience de première instance.

Compte tenu de l’intérêt que cette situation avait pu susciter, et de l’accompagnement du syndicat ASSO (Solidaires), il nous semblait important de vous informer de ce premier dénouement encourageant et d’en profiter pour vous remercier vivement pour vos nombreux soutiens.

Notre situation fait écho avec d’autres cas de salarié.e.s du milieu associatif dont on croit parfois, à tort, qu’ils.elles seraient épargné.e.s des problèmes dénoncés couramment dans le secteur marchand. Les juges ont rappelé que le Droit du Travail s’applique à tou.te.s dans les mêmes conditions.

Contacts :

Frédéric  Amiel, Sécretaire Général du syndicat ASSO : 06 73 89 23 22
Collectif des ex-salariés de l’association Solicités : collectif.solicites2013@gmail.com
Maître Merguy, avocate des ex-salariés de l’association SoliCités : 01 56 95 01 56