Expression

AG des salarié·e·s du secteur associatif d’Ile-de-France 19 mars à 18h30

Avec plus de 150000 associations employeuses, le secteur associatif compte aujourd’hui près de 2 millions de salarié·e·s. Nous sommes présent·e·s dans tous les secteurs de l’économie et de la vie sociale et en particulier là où l’Etat choisit de ne plus investir depuis des années : social, animation, sanitaire et médico-social, art & culture, environnement.

La politique d’austérité actuelle est bien un choix politique dans une société où les seules entreprises du CAC 40 distribuent 100 milliards de dividendes en 2024 et où on remet en cause le budget consacré aux services publics et l’environnement pour faire des guerres dont personne ne veut.

Les attaques directes contre les associations précarisent avant tout les travailleurs et travailleuses et les publics avec lesquels nous travaillons. ASSO-Solidaires est un syndicat qui lutte pour une transformation sociale, à ce titre nous considérons que nous devons nous organiser collectivement pour défendre nos emplois, améliorer nos conditions de travail et assurer la survie d’un secteur qui compense souvent les ravages des politiques néolibérales et de la destruction des services publics.

Malgré son engagement, le patronat associatif reste un patronat et pratique des licenciements déguisés, refuse les augmentations de salaires, manque à la santé et la sécurité des salarié·e·s, pratique la discrimination syndicale.

ASSO-Solidaires Ile-de-France appelle tous·tes les salarié·e·s du secteur associatif à se rassembler pour participer à la construction d’un mouvement social du secteur associatif.


Nous organisons une assemblée générale ouverte à tous·tes, syndiqué·e·s ou pas, le mercredi 19 mars à 18h30 à la bourse du travail de Paris pour échanger sur les réactions à donner aux attaques budgétaires contre notre secteur.

Venez nombreux·ses

La Section Locale IDF d’ASSO-Solidaires

Gel du Pass culture : une décision brutale et révoltante

Ce jeudi 30 janvier a été annoncé le plafonnement de la part collective du Pass culture à 50 millions d’euros jusqu’en juin 2025 alors que 97 millions d’euros avaient été alloués en 2024. La part collective du Pass culture concerne les moyens alloués à l’Éducation nationale pour faire intervenir des associations ou acteurs et actrices culturel·les dans les établissements ou organiser des sorties scolaires. Elle sert beaucoup à financer les projets éducatifs artistiques et culturels.

Depuis sa mise en place, le Pass culture interroge sur les modes de financement des interventions culturelles en milieu scolaire. En effet, la mise en place de ce dispositif a réduit les fonds propres dont bénéficiaient les établissements scolaires pour créer des projets et faire venir des intervenant·es. Il repose sur une logique d’« offres culturelles » qui doivent intégrer une plateforme dénommée Adage. Celle-ci exclut une partie des intervenant·es historiques qui ne correspondent pas aux critères de la plateforme Adage.


L’annonce a provoqué un vent de panique chez les personnels de l’éducation qui ont assailli la plateforme. Pourtant, dès le 30 janvier au soir, nombreux·ses ne pouvaient plus valider sur la plateforme Adage les demandes d’intervention, semblant indiquer que la limite des 50 millions était atteinte. Ces coupes budgétaires brutales mettent à mal le service public d’éducation : elles doivent cesser.


Du côté du monde culturel, le choc est grand aussi. Cette décision soudaine remet en cause nombre de projets en train de se construire et porte atteinte au déjà fragile équilibre des associations culturelles et des compagnies. Cette décision met le milieu culturel et artistique en danger. C’est le plan social du secteur qui continue.


Nous dénonçons cette décision unilatérale, soudaine et brutale. Elle renforce les effets de concurrence et laisse sur le carreau des milliers de professionnel·les des milieux culturels et artistiques, des équipes éducatives et des élèves.

Nous demandons :
— le financement des projets artistiques et culturelles à la hauteur des besoins ;
— le rétablissement immédiat des budgets de l’Éducation nationale qui étaient en vigueur pour les projets artistiques et culturels avant la mise en place du Pass culture ;
— un plan de financement pour la culture et la fin des financements par projet.
Nous appelons les milieux culturels et éducatifs à se réunir en assemblée locale, afin de s’emparer collectivement de ce sujet et de revendiquer les moyens nécessaires.

Gel des services civiques 2025: une nouvelle offensive contre le secteur associatif

Gel des services civiques 2025: une nouvelle offensive contre le secteur associatif

Le ministère chargé des comptes publics a publié le 29 janvier dernier une note annonçant la suspension des missions de service civique commençant au 1er février jusqu’à l’adoption définitive d’un budget 2025. Après s’être affairé à affaiblir les associations et ONG via de grossiers outils de répression politique et financières les gouvernements macronistes mettent ainsi volontairement les associations et les jeunes en difficulté financière afin de faire pression sur l’opposition.

Il n’y a pourtant jamais eu autant de précarité des jeunes qu’aujourd’hui. Nous le voyons au quotidien en tant que professionnel·les de l’animation, du social, de l’insertion et de la culture.

Les injonctions à l’austérité ciblée et les incertitudes depuis l’été dernier ont plongé le secteur associatif dans une précarité jamais vue après des années de mise en compétition des uns contre les autres et de baisse de subventions dans les secteurs éducatifs, culturels, social, médico-social et des collectivités territoriales. Cette nouvelle annonce illustre le mépris des gouvernements successifs qui considèrent le secteur associatif comme son laboratoire d’expérimentations de politiques antisociales et une variable d’ajustement budgétaire.

Depuis des années, ASSO-Solidaires dénonce le dispositif de volontariat en service civique comme un moyen de contourner le droit du travail, d’exploiter la force de travail de la jeunesse à bas coût et d’accentuer la précarité financière des associations. Cette nouvelle attaque illustre le besoin de mettre fin à la dépendance à ces sous-contrats dans le secteur associatif et à la mise en place d’une véritable politique publique de l’emploi des jeunes.

Nous demandons une réforme de l’emploi pour que cesse ce chantage gouvernemental :

  • Réforme de l’emploi allant vers une abrogation du service civique au profit d’une réelle politique d’emploi des jeunes c’est à dire des contrats réguliers systématiques
  • Le CDI pour tous et toutes. Le CDD est, selon la loi, exceptionnel et doit le rester. Les statuts et contrats particuliers doivent être réformés pour aller vers l’interdiction de tout régime dérogatoire inférieur au droit du travail et pour l’égalité des droits sociaux quel que soit le statut.
  • Un investissement massif dans le secteur associatif qui passe par des subventions de fonctionnement pour permettre l’emploi et mettre fin à la mise en compétition des associations par les appels à projets et des contrats précaires.

La jeunesse mérite mieux que du mépris et de la précarité.