Communiqués

Prise de position d’ASSO sur certaines thématiques/certains sujets, communiqués liés à la situation de structures qui comptent des adhérents ASSO

Communiqué Non au SNU

Que signifie cette obsession du réarmement ?

Ce début d’année 2024 est marqué par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un « réarmement civique et moral » de la jeunesse. Que les membres du gouvernement donnent des leçons de morale pourrait prêter à sourire !

Mais ce qui pointe derrière ce « réarmement civique » est autrement plus sérieux :

« Le sens du devoir, il n’est pas inné, il s’apprend, il se développe, il s’entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d’où l’on vient, où on habite, qui l’on est. »

Prisca Thévenot, alors Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au SNU ; aujourd’hui porte-parole du gouvernement

C’est toujours le même roman : riche ou pauvre, exploiteur ou exploité∙e, policier armé ou jeune discriminé, résident∙e d’un quartier privilégié ou habitant∙e d’une banlieue à l’abandon, chômeuse sans droit ou rentier, etc., nous aurions « un destin commun », les mêmes intérêts à défendre…

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique réactionnaire et le SNU qui la sert.

Il y a aussi le « réarmement militaire », qu’illustre la loi de programmation 2024-2030 augmentant le budget des Armées, tous les ans, de 3 à 4 milliards d’euros, soit 413 milliards de dépenses militaires sur la période.

Colonialisme et impérialisme sont à l’origine de guerres dans plusieurs régions du monde ; nous soutenons la résistance des peuples opprimés, leur droit à vivre en paix et à l’autodétermination. L’explosion des dépenses militaires dans de nombreux pays ne servira pas ces buts ; bien au contraire.

Par ailleurs, les responsables militaires ne s’en cachent pas : ils espèrent que le SNU amènera plus de vocations militaires !

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique militariste et le SNU qui la sert.

« Je souhaite, en tant que secrétaire d’État à la Jeunesse et au SNU, que ce Service national universel devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre nation. Donc oui, je souhaite qu’il soit généralisé »

A indiqué, le 5 janvier, Prisca Thévenot.

Nous, nous soutenons les jeunes qui s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Nous refusons la militarisation de la société. « Donc, oui, nous refusons le SNU ! »

Comme le disent les syndicats de l’Education nationale, « les élèves ont besoin d’école, pas de SNU ».

Le 10 janvier 2024

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : plusieurs milliards d’euros par an, selon les derniers rapports du Sénat. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.


Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas ! Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ? Non au SNU ! Abrogation du SNU !


Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, SUD Luttes De Classes – éducation, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, La Voix lycéenne, Union Etudiante, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Association Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA), Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Editions du Chemin Creux, Arc en ciel théâtre réseau coopératif, Toustes en Colo Collectifs locaux unitaires Non au SNU Nantes, Saint-Nazaire, , Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée, Marseille, Var, Vosges, Corrèze…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

Appel à la grève dans l’associatif contre la loi immigration

ASSO Solidaire répond par la grève à l’appel des dizaines de collectifs de sans-papiers en France, de la Marche des Solidarités et de plus de 200 organisations contre le projet de loi Darmanin.

Le syndicat ASSO Solidaire appelle toustes les travailleurs et travailleuses du secteur associatif à se mettre en grève et à rejoindre les mobilisations partout en France contre la loi immigration en cette journée internationale des personnes migrantes. En effet, nous n’acceptons pas le discours xénophobe du pouvoir et l’amalgame honteux qui est fait depuis des mois entre immigration et violence par le gouvernement et le pouvoir médiatico-politique.
Cette nouvelle attaque contre les personnes d’origine étrangère, qu’elles aient ou non des papiers, est une attaque contre toutes les personnes qui passent la porte de nos associations pour y accéder à leurs droits, pour y apprendre une langue ou bien tout simplement pour y travailler, de manière bénévole ou salariée.

Travailleurs et travailleuses de l’associatif, soyons solidaires de cette lutte qui est aussi la nôtre, mettons-nous en grève et descendons massivement dans la rue le lundi 18 décembre pour dire non à cette loi abjecte ! 
 
Ce pas encore plus fort vers une précarisation à outrance des personnes exilées et de leurs familles, qu’elles soient arrivées nouvellement en France ou installées depuis des années, est déjà une honte pour un pays qui se dit être une terre d’accueil et d’asile.

C’est grâce à des milliers de personnes étrangères en situation régulière salariées des associations et à un grand nombre d’entre elles qui y travaillent bénévolement que celles-ci peuvent fonctionner, en dépit de tout le reste en particulier quand les services publics ne sont plus à la hauteur pour assurer leur mission comme ce fut le cas pendant la pandémie du Covid 19. Avec cette loi immigration, nos collègues de travail d’origine étrangère, déjà précarisé.es et souvent victimes de racisme, ne sauraient plus protégé.es contre une éventuelle potentielle expulsion pour des motifs aussi flous que le non-respect des valeurs de la République ou la menace à l’ordre public qui pourra être instrumentalisée par les préfecture.

À cause du discours mensonger et xénophobe à l’encontre des démarches de regroupement familial, il deviendra quasiment impossible de faire venir sa famille en France. Et en parallèle, les annonces concernant l’augmentation du délai pour obtenir l’accès aux allocations pour les personnes en situation régulières remet au goût du jour la préférence nationale chère à l’extrême-droite alors que ces aides sont justement primordiales pour les salarié.es de l’associatif qui ne peuvent pas joindre les deux bouts en raison des bas salaires et des contrats précaires de notre secteur.

Enfin, toutes ces nouvelles dispositions vont dégrader d’autant plus les conditions de travail des salarié.es des associations qui accompagnent toutes ces personnes avec des moyens déjà insuffisants dans tous les domaines.

  • le pouvoir supplémentaire aux préfets et à l’administration va rajouter de l’arbitraire dans leurs décisions et donc compliquer encore plus le travail des salarié.es de l’accès aux droits des étrangèr.es ;
  • par les attaques à l’encontre de l’accès au soins des personnes étrangère, notamment via la suppression de l’Aide Médicale d’État, les salarié.es associatifves de la prévention médicale, pour la contraception et contre les maladies sexuelles ou les violences conjugales ne pourront plus assurer décemment leurs suivis et maintenir un parcours de soin suffisant pour toutes ces personnes ;
  • les salarié.es des associations de cours de Français Langue Étrangère dénoncent depuis des années les manques de moyens pour assurer une formation linguistique de qualité et sans condition administrative. L’augmentation des critères de français pour accéder à la nationalité ou aux titres de séjour ne fera qu’augmenter encore plus les listes d’attente ;
  • dans l’accompagnement scolaire, dans les centres sociaux ou encore dans les associations de la petite enfance et de l’animation, en plus de devoir gérer la précarité grandissante des enfants et de leur famille, les salarié.es devront faire avec l’angoisse de toutes ces personnes qui risqueront d’être expulsées pour un oui ou pour un non de l’administration et des préfectures sans pouvoir assurer les suivis scolaires et les projets au long cours mis en place et avec la charge mentale et émotionnelle que toute cette politique crée d’ores et déjà dans de nombreuses situations…

Nous le répétons, avec les collectifs de Sans-Papiers : ce sont les politiques racistes et anti-migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.

Nous le répétons comme l’ensemble des syndicats : ce sont les inégalités qui créent du dumping social. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec les associations du droit au logement : ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes et tous les professionnel.les de la santé : c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes les associations : ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toustes les chercheurs et chercheuses : c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration.

Nous ne laisserons pas passer la loi Darmanin.

Nous allons multiplier actions et rassemblements. Et le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant.es nous appelons les salarié.es de l’associatif à se mettre en grève et à manifester massivement dans toutes les villes du pays pour empêcher cette loi.

Contre une société raciste, contre la répression des personnes étrangères, contre les centres de rétention.

Pour la régularisation des Sans-Papiers, pour une société de la liberté, de l’égalité des droits, de la justice sociale et de la solidarité.

#PersonneNEstIllegal #SolidaritéAntiraciste #ContreLaLoiDarmanin

À l’occasion de la Journée internationale des migrant.es et contre la loi immigration : 
 Appel à mobilisation générale ! Appel à la grève dans l’associatif !

Manifestations, rassemblements et actions dans toute la France le 18 décembre 2023.

Lundi 18 décembre

Albi l Rassemblement à 18h, place du Vigan.

Alençon l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Angers l Rassemblement à 18h, place Molière.

Bordeaux l Table ronde de 18h30 à 21h, salle du Hâ32 à Bordeaux.

Brest l Rassemblement à 18h, place de la Liberté.

Chambéry l Rassemblement à 18h, place Caffe.

Dunkerque l Rassemblement à 18h, devant le Palais de justice.

Evreux l Rassemblement à 18h30, devant la préfecture boulevard Georges Chauvin.

Grenoble l Rassemblement à 17h30, place Félix Poulat.

La-Roche-sur-Yon l Rassemblement à 17h, place Napoléon.

Lannion l Rassemblement à 18h, quai de l’aiguillon.

Laval l Rassemblement à 18h, devant la mairie.

Le Havre l Rassemblement à 18h, départ Zac Coty devant le Printemps.

Le Mans l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Limoges l Rassemblement à 18h30, devant la préfecture.

Lisieux l Rassemblement à 12h30, place Mittérand.

Lons-le-Saulnier l Rassemblement à 18h, place de la Liberté.

Lorient l Rassemblement à 18h, place Aristide Briand

Lyon l Manifestation à 18h30, place Bellecour.

Marseille l Rassemblement à 18h, porte d’Aix.

Mont-de-Marsan l Rassemblement à 18h30, maison écocitoyenne des Landes.

Montélimar l Rassemblement à 18h, devant le théâtre.

Morlaix, 18h, place des otages

Mulhouse l Rassemblement à 18h, porte Jeune côté rue du Sauvage à Mulhouse.

Nantes l Rassemblement à 18h, au miroir d’eau.

Nîmes l Rassemblement à 18h, Maison Carrée.

Orléans l Rassemblement à 18h, place d’Arc.

Paimpol l Rassemblement à 18h, arbre de la Liberté.

Paris l Rassemblement à 17h, Opéra.

Périgueux l Rassemblement à 18h, place André Maurois.

Poitiers l Rassemblement à 18h, place Lepetit à Poitiers, puis conférence-débat avec Olivier Clochard à la M3Q.

Quimper l Rassemblement à 18h, devant la préfecture.

Rennes l Rassemblement à 17h30, place de la République.

Romans-sur-Isère l Rassemblement à 18h, place Ernest Gailly.

Roche sur Yon l Rassemblement à 17h, place Napoléon.

Saint Etienne l Rassemblement à 17h30, place Jean Jaurès, Saint-Martin en Coailleux.

Saint Gaudens l Marche aux flambeaux à 18h, place Pégot.

Saint-Malo l Rassemblement à 18h00 sur le parvis de la gare SNCF.

Sète l Rassemblement à 17h, place de la mairie.

Toulouse l Rassemblement à 18h, Jean-Jaurès et métro Bagatelle.

Mardi 19 décembre

Metz l Manifestation aux flambeaux à 18h30, au départ de la Colonne Merten.