Plan social associatif: non à la destruction silencieuse de nos emplois!

Dans le cadre du mouvement interprofessionnel et de « Bloquons tout », ASSO-Solidaires appelle tout·e·s les salarié·e·s de l’associatif à se mettre en grève le 16 octobre prochain et à se mobiliser lors d’actions locales et des mobilisations intersyndicales.

Nous travailleur·se·s associatif·ve·s, sommes présent·e·s dans le quotidien de tous le pays, parfois nous venons pallier les manquements de l’Etat. Nous représentons 1 emploi sur 10 (hors fonction publique) et nous sommes aujourd’hui plus que jamais en danger. Depuis janvier 2025, nous voyons pleuvoir les licenciements ou autres formes de ruptures de nos contrats de travail. Les grandes associations déguisent leur PSE et ne respectent pas nos droits.

L’austérité détruit nos emplois, détériore nos conditions de travail ainsi que la vie quotidienne des millions d’usager·es des associations, qui verront des services et des projets, dont iels bénéficient, supprimés ou dégradés. Les problèmes de notre secteur ne sont pas nouveaux mais ils s’accentuent: bas salaires, instabilité et turnover, contrats précaires, heures supplémentaires non rémunérées, débordements de la fiche de poste lorsqu’elle existe, etc.

Quelques chiffres pour illustrer :
• En 2024, les travailleur·euses des associations ont été concerné·e·s par 1170 procédures collectives, dont 489 liquidations.
• En 2025, les budgets des collectivités territoriales, qui bénéficient en partie aux associations, ont été amputés de 2,2 milliards d’euros.
• Pour 2026, le plan Bayrou prévoyait d’augmenter la saignée en retirant plusieurs milliards aux budgets des associations. Un plan que le nouveau premier ministre soutenait. Les bénévoles dirigeants associatifs ont indiqué qu’un tiers des structures prévoyaient des licenciements, ce qui impliquerait des dizaines de milliers de licenciements.

Nous appelons à la mobilisation des travailleur·se·s associatif·ve·s contre une politique économique mortifère qui n’est pas à la hauteur des crises qui éclatent dans le pays, alors même que l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir. Pour lutter contre les crises – crise écologique, crise sociale, explosion du racisme et des LGBTQphobies, destruction des services publics et de l’éducation nationale – , une seule solution : se mobiliser dans la rue et s’organiser pour imposer une autre politique économique.

La politique macroniste n’est pas une fatalité et d’autres chemins sont possibles. Les 10 et 18 septembre ont été des grandes réussites avec des taux de grève et un nombre de mobilisation très importants. La lutte interprofessionnelle se poursuit le 2 octobre, grève à laquelle nous participerons.

Imposons dans la rue un budget de justice fiscale, sociale et environnementale! Toutes et tous en lutte le 16 octobre, avant et après!