Monsieur Cormand, Monsieur Brochot, Mesdames et Messieurs les membres du Bureau exécutif,
Le syndicat ASSO SOLIDAIRES, membre de l’Union Syndicale Solidaires a été sollicité par les salarié.e.s d’EELV dans le cadre d’un « licenciement collectif pour motif économique ». Florian Martinez représentait le syndicat ASSO SOLIDAIRES lors du RDV d’information et de consultation des déléguées du personnel du Lundi 10 Juillet. Nous tenons à vous faire part de notre grand étonnement devant la brutalité et l’absence d’humanité de votre façon de procéder qu’on imagine davantage dans les locaux du MEDEF qu’au sein d’un parti politique revendiquant le progrès social.
Ruptures conventionnelles en cascade, licenciement en plein mois de juillet seulement 15 jours après les élections législatives (une inspiration Macronienne ?), note d’information et de consultation particulièrement floue envoyée sans aucune discussion et information, proposition d’un Contrat de Sécurisation Professionnelle low-cost et absence de vraie recherche d’un reclassement…
Le simulacre de réunion en présence de David Cormand et Thierry Brochot était tout à fait détestable et votre comportement absolument indigne. Les représentantes des salarié.e.s de votre parti, qui défendent l’écologie politique bec et ongles, pour certain.e.s depuis plus 25 ans méritent de la considération et non le mépris dont vous avez fait preuve en jouant avec votre téléphone ou en notant mot pour mot la parole des salarié.e.s au lieu de leur prêter de l’attention.
L’absence de réponse aux propositions pourtant tout à fait légitimes et réalistes (nous savons Monsieur Cormand que c’est votre leitmotiv) des salarié.e.s illustre votre indifférence et nous sommes résolus, aux côtés des salarié.e.s que vous souhaitez licencier, à la combattre pied à pied.
Par ce courrier, nous réitérons les demandes des salarié.e.s, à savoir :
1 – Le gel immédiat de la procédure de licenciement économique « sous 30 jours ».
2 – La réalisation d’un audit financier externe.
3 – La mise en place d’une commission paritaire interne (3 membres du BE + 3 membres du CF + 3 salarié.e.s) pour étudier ensemble TOUTES les pistes d’économies budgétaires et solutions possibles.
4 – Un débat et un vote formels du Conseil fédéral sur les conclusions de cette commission paritaire et de l’audit financier externe.
Pour conclure, nous vous réaffirmons notre profond désaccord face à ces pratiques détestables de la part d’un parti politique qui sollicite le suffrage universel de nos concitoyens autour de valeurs écologistes et progressistes, contre la libéralisation de l’économie ou la loi travail en préparation, et qui se comporte en complète contradiction avec les valeurs qu’il dit « défendre ».
Sans réponse satisfaisante de ce courrier de votre part, nous prendrons acte de votre refus de négocier sur des bases acceptables pour chacun et nous prendrons nos dispositions pour défendre les salarié.e.s par tous les moyens à notre disposition notamment en sensibilisant l’opinion publique ou en soutenant toutes procédures juridiques portées à votre encontre.