Javier Contreras

JOP : zone de non-droit syndical !

Communiqué inter-orga suite à une diffusion de tract empêchée par la police à l’occasion de la journée de formation des volontaires des jeux olympiques et paralympiques le 23 mars dernier.

Samedi 23 mars, dans le cadre de la journée de formation des volontaires des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) à l’Arena de la Défense, des militant·es de nos organisations ont distribué un tract informant les participant·es de l’état du droit du travail quant à leurs conditions d’intervention aux JOP : le travail fourni va s’effectuer dans des conditions de subordination, y compris pour certain·es au bénéfice d’une société commerciale, il devrait donc relever du salariat et des droits qui y sont attachés.

Alors qu’une quinzaine de militant·es, signalé·es par des chasubles, distribuait tranquillement les informations syndicales à l’extérieur du périmètre de l’événement, iels ont été approché·es au bout de vingt minutes de tractage par différents services de police. Les policier·ères ont d’abord pris leurs informations puis les ont interpellé·es de nouveau pour leur demander de partir et d’enlever leurs chasubles. Lors de cette interpellation, nos militant·es ont fait l’objet d’un contrôle d’identité et leurs sacs ont été fouillés sans qu’aucun motif légitime ne soit invoqué. Des tracts ont été saisis. Certain·es policier·ères ont intimidé les militant·es, notamment en menaçant de les emmener au commissariat et de poursuites judiciaires. L’un des policiers s’est vanté de ne « pas avoir peur de faire des erreurs judiciaires » et de « s’en foutre de la loi, on verra devant le juge ».

Les volontaires ont par ailleurs réagi avec bienveillance à la diffusion de nos tracts, certain·es s’arrêtant pour discuter avec nous et nous remerciant de notre présence. Nous dénonçons la démesure du dispositif de sécurité et le comportement des policier·ères contre une action d’information sur les droits des « bénévoles ».

Le gouvernement prétend que les JOP sont une fête populaire mais s’en sert pour bafouer nos droits fondamentaux, à commencer par celui de la libre expression pourtant garantie constitutionnellement. Il est inadmissible que les organisations syndicales, associatives ou politiques soient intimidées et ne puissent exercer leur droit à communiquer et informer dans l’espace public.

Jeudi 28 mars 2024, les salarié·es de l’association Unis-Cité, pionnière du service civique se mettent en grève !!!

La section syndicale ASSO-Solidaires d’Unis-Cité appelle les salarié·es de l’association à se mettre en grève massivement ce jeudi 28 mars 2024, journée sur laquelle a lieu “J’peux pas j’ai climat! ” , événement porté notamment par Unis-Cité.

Unis-Cité, association au budget de 33M€, propose à la grande majorité de ses agent·es de maîtrise et à tous·tes ses employé·es, des salaires inférieurs à 1760 euros net, salaire minimum pour vivre en France selon la DREES et très loin du revenu médian en France. En juin 2023, des NAO portant sur les conditions salariales ont été menées par les délégués syndicaux, et ont permis d’obtenir une prime de 12,5 points (environ 81 euros) afin de valoriser la plurivalence de la majorité des salarié·es de terrain. En janvier 2024, dans un contexte d’inflation historique, la Direction a décidé de revenir unilatéralement sur cet accord en invoquant une incompréhension des délégués syndicaux du calcul de cette prime, et de l’abaisser à 10 points (66 euros).

C’est suite à cette décision arbitraire et injustifiée, et plus généralement,d’une dégradation des conditions de travail de l’ensemble des salarié·es, que la section syndicale a décidé d’appeler à une grève reconductible dès le jeudi 25 janvier 2024, journée durant laquelle près d’un tiers des salarié·es s’est déclaré·es grévistes. Depuis, le mouvement social n’a jamais cessé, et la section syndicale soutenue par les membres élu·es du CSE a entamé des négociations avec la Direction dans l’espoir d’aboutir à des propositions satisfaisantes permettant une sortie de grève.

La Direction ne propose que des mesures décevantes et se rétracte
sur celles qui auraient pu permettre une sortie de grève. Elle ne semble prendre ni la mesure du degré de mécontentement des salarié·es, ni l’ampleur du chantier devant garantir ne serait-ce que le cadre légal et des conditions de travail dignes.

Parce que nous souhaitons valoriser le travail de terrain, parce que nous avons besoin de propositions qui prennent en considération les réalités du terrain, et surtout parce que nous attendons des mesures à la hauteur de notre engagement dans nos postes respectifs, nous appelons à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 28 mars et exigeons le rétablissement des 2.5 pts, condition sine qua none d’un retour à un dialogue social apaisé.

BONNE JOURNEE QUAND MÊME

Contact : uniscite@syndicat-asso.fr – 06.10.13.00.96