Infos spéciales corona-virus dans le travail associatif

Dans cette période très particulière, il est important de se protéger et de protéger les autres au travail. Voici quelques informations qui nous paraissent importantes à connaître :

Volontaires en service civique
Voici le communiqué du 16 mars de l’agence du service civique :
http://hubtr.service-civique.gouv.fr/mirror28/550/83783?k=3e96c37e2802f6a0c129fcde0871d36d

Le communiqué est très claire sur leurs revenus:  « le versement des indemnités et prestations dues par l’Etat et par les organismes d’accueil aux volontaires est maintenu, et ce même quand l’exercice effectif de la mission concernée est interrompu. « 
Concernant les consignes aux association : « Il est rappelé que les organismes d’accueil de volontaires du Service Civique doivent se conformer strictement aux consignes du Gouvernement et des services préfectoraux. Les consignes nationales face à l’épidémie sont communiquées et mises à jour sur le lien : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus. Les informations du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse sont communiquées à l’adresse :  https://www.education.gouv.fr/. »

Droit de retrait
Dans le cadre de son travail, toute personne qui pense être face à une situation de danger grave et imminent pour sa santé peut se retirer de celle-ci, après en avoir averti son employeur (il est recommandé en parallèle de faire un écrit : mail, courrier remis en main propre contre signature). À la suite de l’exercice de ce droit, Solidaires conseille d’avertir les représentant·es des personnels, qui peuvent mener un droit d’alerte du CSE/CSSCT et laisser des traces de cette situation dangereuse. Elle n’a pas à prouver l’existence de ce danger puisqu’elle doit seulement avoir un motif raisonnable de penser que ce danger existe, en fonction de ses connaissances et de son jugement. Dans ce cadre, l’information communiquée par l’employeur est primordiale.
Par exemple, un·e guichetier·e qui exercerait son droit de retrait, pourrait tout à fait demander à son employeur de continuer à travailler mais sans contact avec le public. Être en droit de retrait ne permet donc pas de rentrer chez soi mais bien de ne plus être au contact du danger identifié.
À noter que si l’employeur conteste la réalité du danger, seul un juge pourra trancher le litige.
Pour aller plus loin, lire la fiche de la commission « conditions de travail » de Solidaires :
http://la-petite-boite-a-outils.org/fiche-n6droit-de-retrait-et-droit-dalerte/#more-1274
Quoiqu’il en soit, Il est nécessaire de rappeler aux employeurs leur obligation de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de leurs salarié-es. En cas contraire, ces dernier-es sont donc fondé-es à exercer leur droit de retrait. Dans le cas où l’employeur ne propose pas la formule du télétravail ou si votre présence est nécessaire, voici quelques exigences à lui formuler pour vous protéger au vu de la situation :

  • Renforcement du nettoyage des lieux de travail au moins 2 fois par jour
  • Fermeture d’une partie des positions de travail afin de respecter la distance d’un mètre.
  • Permettre une pause médicale en mettant des appareils à disposition pour contrôler sa température.
  • Equiper l’ensemble des locaux et des salarié-es de lingettes, gel ou savon, gants, serviettes papiers jetables, voire de masques pour les métiers de l’accueil.
  • Ouverture de l’ensemble des locaux pour les prises de pauses (parking, salle de pause, salle de réunion…) afin de limiter au maximum les rassemblements dans une seule pièce.
  • Aération des locaux (au moins pendant la nuit, car le virus peut rester en suspension pendant quelques heures)
  • Pour les métiers de l’accueil, limitation du nombre de personnes et création d’espaces de sécurité avec marquage au sol. Mise en place de vitres de protection (avec hygiaphone)

Santé reproductive et sexuelle des femmes et droit à disposer de son corps en période de confinement
En cette période de confinement lié à l’épidémie de COVID-19, nombreuses sont les femmes qui se posent des questions sur la prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive. La santé des femmes n’est pas un confort, elle est vitale ! Vous trouverez dans cet te FAQ des réponses à vos interrogations.
Les pharmacies sont des commerces « utiles à la vie de la nation » et restent donc ouvertes durant le confinement. Elles ne connaissent pas de ruptures de stock pour le moment. Vous pouvez vous y rendre grâce à l’attestation de déplacement dérogatoire en cochant la case « pour motif de santé ». Faites preuve de civisme, ne stockez pas inutilement des médicaments pour éviter de créer une pénurie.

J’ai des douleurs liées aux règles, que puis-je prendre comme anti-douleur ?

En cette période d’épidémie de COVID-19, évitez les anti-inflammatoires, comme l’Ibuprofène ou l’Advil. Préférez le paracétamol, les antispasmodiques comme le Spasfon et utilisez une bouillotte au niveau des zones douloureuses.

Je n’ai plus de pilule contraceptive, comment puis-je la renouveler ?

Selon le décret paru au Journal officiel le 15 mars 2020, les pharmacien·ne·s sont autorisé·e·s à délivrer la pilule contraceptive sans renouvellement d’ordonnance, comme tout autre traitement chronique. Présentez vous à votre pharmacie avec votre ancienne ordonnance. Si vous ne l’avez pas, demandez à votre pharmacien·ne de retrouver votre ordonnance scannée ou contactez votre médecin généraliste, sage-femme ou gynécologue par téléphone.

Je veux savoir si je suis enceinte ou pas, comment acheter un test de grossesse ?

Rendez-vous en pharmacie, parapharmacie ou grande surface. Le test n’est pas valable si le rapport potentiellement fécondant date de moins de 14 jours. Il n’est donc pas nécessaire de se précipiter pour en acheter un ou d’en avoir un en réserve chez soi.

J’ai eu un rapport sexuel sans contraception et je ne souhaite pas être enceinte, comment obtenir la contraception d’urgence ?

Rendez-vous dans une pharmacie, vous pourrez être conseillée et informée sur la prise de la contraception d’urgence. Elle peut vous être délivrée sans prescription, que vous soyez mineure ou majeure. Vous pouvez éventuellement en acheter une pour l’avoir d’avance chez vous, au cas où.

J’ai une urgence gynécologique, que dois-je faire ?

Vous pouvez appeler votre médecin généraliste et/ou votre gynécologue. Vous verrez ensemble si vous pouvez venir à son cabinet pour être auscultée ou s’iel vous propose une consultation par téléphone ou en vidéo. En cas de problème grave, appelez le Planning Familial et/ou les urgences gynécologiques de l’hôpital le plus proche. On vous indiquera la marche à suivre.

Je suis enceinte et ne désire pas cette grossesse, comment puis-je avorter ?

Vous pouvez contacter votre médecin généraliste, une sage-femme, votre gyné-cologue et/ou le Planning Familial. Durant la crise sanitaire, la pratique de l’IVG est maintenue même si une perturbation des services est constatée. Des consignes ont été données aux professionnel·le·s de santé pour palier la saturation des établissements de santé, mais il vaut mieux ne pas attendre pour consulter en vue d’une IVG.

Délai dépassé, IVG à domicile par méthode médicamenteuse…

contactez le Planning Familial le plus proche.
Une pétition est en ligne à l’initiative de la Marche mondiale des Femmes France pour une loi d’urgence afin de maintenir l’accès à l’avortement : http://chng.it/txdQSkfb7v
Même si le gouvernement réaffirme que le droit des femmes à disposer de leur corps est un droit « qui ne saurait être remis en cause en période de crise sanitaire », vendredi 20 mars, un amendement visant à allonger le délai légal de l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines aménorrhées) a été rejeté au Sénat. Alors que le droit à l’avortement est déjà malmené en France depuis plusieurs années, on peut craindre que des femmes se retrouvent hors cadre légal avec la saturation de hôpitaux, la suppression de certaines opérations chirurgicales et la fermeture des centres de planifications.

Solidaires invite à rester vigilant·e·s au respect des droits des femmes « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » (Simone de Beauvoir, philosophe) !

La FAQ mise en page par Solidaires : https://syndicat-asso.fr/wp-content/uploads/2020/03/FAQfemConfinement.pdf

Les intermittents
Certain.e.s d’entre nous travaillent sous statut intermittent. Danaé, qui travaille pour La Compagnie Les Veilleurs, nous partage le document qu’elle a produit sur le sujet : https://syndicat-asso.fr/wp-content/uploads/2020/03/NOUVELLE-NOTE-SUR-LES-CONSE_QUEN-CES-DU-COVID19-SUR-L’EMPLOI-.pdf

Diffusion des infos et documents pour les publics non francophones

Attention ces infos datent du 18 mars et pourraient être obsolètes. Il semble que le facebook de BAAM actualise au fur et à mesure : https://m.facebook.com/profile.php?id=441512719373932&ref=content_filter


Voici un lien vers des vidéos explicatives sur le coronavirus en plusieurs langues (Bengali / Bambara / Mandingue / Tigria / Wolof / Arabe / Somali / Français / Urdu / Dari / Pashtu / Kurde) : https://www.arcacoop.com/stopcovid19-campagna-multilingue/

D’autres ressources en ligne ici également :
Explications sur le confinement en plusieurs langues (partagé par Paris d’Exil) https://drive.google.com/drive/u/0/folders/15kzwy9jHwOvWGObkhuxJjsxT73CGbqPA
Info sur les déclarations du Président du 16 mars en plusieurs langues (partagé par le BAAM) https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1294799840711878&id=441512719373932   
Affiches sur gestes barrières en plusieurs langues https://www.federationsolidarite.org/champs-d-action/sante/11081-coronavirus-des-affiches-traduites-en-plusieurs-langues-pour-se-protéger-et-protéger-les-autres  
Attestations de circulation en plusieurs langues  http://www.cnt-so.org/Confinement-Coronavirus  
Info sur le coronavirus + mesures barrières docs OMS :  https://iris.wpro.who.int/bitstream/handle/10665.1/14482/COVID-19-022020.pdf plus particulièrement page 8 : 5 things to do / 5 things to know.

Pour aller plus loin, voir la FAQ de Solidaires
https://solidaires.org/LE-COVID-19-Quelques-reponses-aux-questions-des-salarie-es-du-prive

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