Expression

Le haut-commissariat à l’ESS et à l’innovation sociale de M. Itier, ou la société civile au service du profit.

Après le conseil des ministres du 6 septembre 2017, le gouvernement a annoncé la nomination de Christophe Itier au « Haut-commissariat à l’ESS et à l’innovation sociale ».

Le syndicat ASSO prend bonne note des intentions du gouvernement, annoncées en langage  « start-up », pour le secteur associatif, laboratoire d’innovation pour la précarité des travailleurs : La proximité du haut-commissariat avec Bercy et la Direction générale du Trésor, pour le plus grand plaisir de l’UDES, syndicat des employeurs de l’ESS, laisse penser qu’il s’agira plutôt de repenser le modèle économique et fiscal de l’ESS que de soutenir « la société civile », célébrée, le temps d’une campagne électorale, par En Marche.

Dans la novlangue néolibérale, l’innovation sociale, c’est celle du profit et de la concurrence ; la société civile, c’est celle des entrepreneurs (sociaux parfois). Tant pis pour ceux, y compris les travailleurs associatifs, qui pensent la solidarité comme une réalité, non-marchandable.

Le syndicat ASSO n’aura de cesse de se mobiliser pour une politique de solidarité libérée des financeurs privés et de la mise en concurrence, contre la baisse des subventions, contre les politiques de précarisation des travailleurs, pour un travail associatif reconnu et de qualité.

Réunion publique le Jeudi 14 à 19h à Paris : Fin des contrats aidés

Réunion publique le Jeudi 14 à 19h à la Bourse du Travail, 3 Rue du Château d’eau, Salle Jean Jaurès

Le gouvernement vient d’annoncer une baisse drastique des contrats aidés qui vont passer de 459 000 contrats signés en 2016 à 310 000 en 2017 (quid de 2018?) avec des conséquences sociales et humaines dramatiques (voir le communiqué d’ASSO). Ces contrats, financés en grande partie par l’Etat, permettent principalement à des associations et à des collectivités territoriales d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi pour des missions d’intérêt général : animateur/animatrice socio-culturelle, coordinateur/coordinatrice d’association, formateur/formatrice, auxiliaires de vie scolaire auprès d’élèves en situation de handicap, secrétaire de Mairie, etc.

Bien que précaires et critiquables, ces contrats sont l’unique source de revenus de centaines de milliers de personnes et leurs disparitions vont avoir un impact considérable pour les personnes salarié.e.s dont bon nombre de salarié.e.s associatifs engagé.e.s, mais aussi pour tous les citoyens et citoyennes qui bénéficient indubitablement du travail de ces personnes.